mardi 23 avril 2013

à Paris, le surprenant Musée de l'Erotisme

En préparant dans le train mon programme de visites, le hasard a voulu que j'en repère deux qui se tenaient au Musée de l'Erotisme. Un Musée vers lequel je ne serai pas allée naturellement, notamment à cause de son implantation. Pas loin du "Moulin Rouge. Grave erreur. Un internaute a fort bien présenté ce Musée:
"Entre 2 sex-shops du quartier de Pigalle, se trouve le musée de l’érotisme. Les voyeurs peuvent passer leur chemin…Les 7 étages du musée et les 2 000 objets retracent l’art érotique à travers les temps, les cultures, les croyances et les pays. Une première partie est consacrée à la place du sexe dans les différentes civilisations puis une expo retrace l’histoire des maisons closes à Paris. Pour finir, vous retrouverez des expositions temporaires."
La partie permanente est très bien dotée avec des pièces qui m'ont donné parfois le fou-rire comme une  chaise à l'assise un peu spéciale ou une pipe qui ne l'était pas moins. Mais il y avait aussi des pièces rares comme des manuels japonais de l'oreiller. Et puis il y avait les 4 expositions temporaires. 
- Tout d'abord l'une de celles qui avaient justifié ma venue, Atsushi Tani: "Histoire de l'oeil" dont parle ainsi son concepteur: "A partir d'Histoire de l’oeil, de Georges Bataille, j'ai entamé ce nouveau travail, inspiré des "Belles Endormie" de Yasunari Kawabata." Avant d'ajouter: "La beauté, l’érotisme et la mort sont sur une ligne : tels sont les propos de Yukio Mishima, célèbre écrivain qui incarne la littérature japonaise. Il n’y a pas de roman aussi cruel et obscène, engagé dans un blasphème aussi absolu qu’Histoire de l’oeil..." J'ai beau avoir lu le roman "Les Belles Endormies" et surtout "l'imaginaire érotique au Japon" de Agnès Giard, je n'ai pas du tout accroché. 
- J'ai par contre beaucoup plus apprécié la seconde exposition qui m'avait incitée à me rendre dans ce musée: les vitraux de Diego Tomelli, plus connu sous le nom d'artiste de Iko... des vitraux que l'on ne risque pas de voir de sitôt décorer une église. Même si on ne partage pas ses préférences sexuelles, on ne peut qu'admirer la manière dont il traite la pâte de verre et applique ses grisés sur celle-ci.  
- Quant aux oeuvres en coquillages de Paul Amar (dit le magicien de la mer) je les ai trouvées très kitsch avec toute cette peinture aux tons criards à laquelle il rajoute plein de paillettes. Alors en guise de souvenir visuel, exit les reproduction de scènes sexuelles et place à l'un des masques. 
- Et pour finir, la visite, il y avait quelques belles photographies très sensuelles de Philippe Rony regroupées sous le titre de "simple appareil". Un homme dont le net révèle le parcours surprenant: "Philippe Rony est né en 1949. Après une année de dessin aux Beaux-arts et une première vie dans le cinéma, où il fut assistant entre autres de Pierre Zucca, Jean-Luc Godard, Sotha... , et réalisa une demi-douzaine de court métrages, il rejoint la troupe du Café de la Gare avec laquelle il joue pendant une quinzaine d' années.  Créateur d' affiches pour le théâtre , il se consacre à la photo."
En résumé: un Musée à essayer... lorsqu'il n'y a que des adultes. 

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