mardi 9 mars 2010

Jeanloup Sieff (1)

Au départ...
Qu'y a t il eu finalement au départ?
Peut-être le désir de faire un billet sur la journée de la femme... en déplaçant celui relatif aux "petits amoureux" sauf que...sauf qu'il y a eu entretemps, par les hasards du net, la redécouverte de ce photographe dont un site résume ainsi la vie.

"Né en 1933, Jeanloup Sieff est engagé en 1955 par le magazine Elle, d'abord comme reporter puis comme photographe de mode. Il devient photographe indépendant dès 1959 et collabore à de grands magazines de mode (Vogue, Queen. Nota, Harper's Bazaar...) A partir de 1966, il publie de nombreux livres et expose son travail dans les musées du monde entier, dont une rétrospective au musée d'Art moderne à Paris en 1986. En 2000, il publiera ses deux derniers ouvrages : Faites comme si je n'étais pas là aux éditions de La Martinière, et Etats d'âmes... et ta soeur!, aux éditions Alternatives. Jeanloup Sieff s'est éteint le 20 septembre 2000 à Paris."

Et en guise de photos, avant même celles de certaines des "célébrités masculines" qu'il a immortalisées, lui même, jeune et moi jeune, avec un chat, ce qui je l'avoue, confère aussitôt à ceux qui osent ainsi se montrer, un capital sympathie immense.

Parmi les hommes dont il a tiré le portrait, en tout premier cette photo qui fit en son temps scandale. Il était alors peu fréquent que des célébrités s'exposent ainsi nues, ce qui présentement était un comble puisque l'homme était un couturier, ce qui, d'une certaine manière était faire preuve d'une immense confiance envers celui qui l'immortalisait ainsi.

Et puis ces trois autres photos.

D'autres auraient pu être choisies, mais dans celles-là là il y quelque chose de plus qui transparaît au delà du visage, ce quelque chose qui va au delà de l'image
pour laisser peut-être entrevoir la réalité de la personne, ou du moins telle que nous la ressentons au delà de ce que nous croyons voir habituellement.
Mention particulière au regard de Romain Gary, mais les yeux clairs plus peut-être que les yeux bruns ont tendance à me fasciner... impression que l'on retrouve avec un autre modèle de JL Sieff, Madeleine, dont il sera question une autre fois.
La fascination pour les yeux clairs... quoique... car sur les deux autres portraits les yeux sont sombres... pour ne parler que d'eux.

7 commentaires:

arlette a dit…

J'ai gardé longtemps ses photos après une expo
Et en stage -photo (pour mon travail!!) nous reproduisions sa façon de faire et cela ne voulait rien dire ....puisque l'inspiration n'était pas la nôtre!!

cailloublanc a dit…

Mmmm, le regard de Romain Gary! Je suis en train de relire "La promesse de l'aube" où ces yeux-là sont longuement commentés par l'auteur... Merci @nn@!

@nn@ L. a dit…

* Bien difficile effectivement Arlette de faire "à la manière de" sans tomber dans la copie pure et simple d'une oeuvre du "Maître" que je vais sans doute chercher à encore mieux connaître car il y a certaines photos qui m'ont intriguée.
Et vous, avec votre anecdote vous m'avez donné l'idée d'un billet ;-)

* Moi aussi Cailloubllanc, c'est ce regard de R.G. qui m'a aussitôt arrêtée lorsque, visualisant ses photos, je préparais ce billet.
Et vous vous me donnez envie de lire ce livre dont plusieurs personnes m'ont déjà parlé

cailloublanc a dit…

Il faut le lire, @nn@, c'est assez bouleversant quand un homme de cette trempe se raconte l'enfance ... Il n'a pas pris une ride, ce livre lu il y a...? Je ne me souviens plus...

Marwan a dit…

Je ne connaissais pas ce photographe et pourtant, il en vaut largement la peine.
Merci pour cette découverte.

michelgonnet a dit…

Un grand photographe avec ce qu'il faut d'humanité pour laisser à l'Autre assez de place pour s'essayer à être.

@nn@ L. a dit…

* Je note, Cailloublanc... mais quand trouverais-je le temps??? Déjà que je bloque depuis plusieurs mois sur le livre qui figure sur le blog...

* Tsssssss
Impardonnable Marwan, surtout qu'il a fait l'objet de couvertures chez la revue "photo" à laquelle je te verrai bien abonné...

* Exact Michelet c'est probablement pour cela qu'un certain nombre d'artistes l'ont choisi.
Quant aux modèles féminins, je regrette seulement que leurs prénoms (réel ou professionnel) n'aient pas été gardés, mais c'était très fréquent à l'époque