jeudi 8 avril 2010

Le Dit de Willy Ronis (1)...

... dans "Ce jour-là" consacré à "Port-Saint-Louis-du-Rhône" où en 1952 une femme toute de noir vêtue méditait devant l'étang de Berre. Elle lui avait rappelé la Grèce, le "Fatum" avant qu'il n'indique ceci:

"... J'étais très ému. Il y a parfois des moments qui sont si forts que j'ai peur de les tuer en faisant une photo. C'est alors que je doute, je me dis que je suis peut-être tout seul à m'inventer des histoires et je ne suis pas sûr de pouvoir communiquer toutes mes associations: il faut alors que je sois très prudent, que je garde une certaine distance. Quand l'image sera tirée sur le papier, est ce que cette magie que j'ai ressentie sera encore vivante, palpable? Je sais que parfois il reste très peu de choses, alors je garde la photo pour moi, comme une mémoire intime, qui ne regarde pas les autres"

2 commentaires:

Marwan a dit…

Il avait parfaitement raison.
Ce qu'un photographe ressent en faisant sa photo sera parfois très différent de ce que d'autres personnes éprouveront en voyant le résultat final.
Pas nécessairement en négatif mais finalement il peut y avoir autant de lectures que de lecteurs.

@nn@ L. a dit…

Marwan, c'est probablement aussi ce que pense Michel G. (dont le blog est, je l'espère uniquement momentanément en "stand by")
J'aimerais bien vous entendre discuter ensemble du livre de W. Ronis