Avec "le silence des agneaux", sorti en 1991, se clôt une série de films mythiques qui sont de ceux qui laissent cloués sur le siège et où l'on est complètement partagés entre l'envie de regarder l'écran et celle de fuir.
Quelques années auparavant, en 1979, c'était "Alien" qui m'avait traumatisée. C'est l'affiche, le "bouche à oreille" et un certain goût pour la science-fiction qui m'avait fait accepter d'accompagner un ami grand amateur de Valérian et Laureline.
Je n'ai pas été déçue du voyage, au point de conseiller le film, tout en me gardant de le revoir en totalité. De vision en vision, je m'arrête toujours plus tôt. Pendant un certain temps c'était au moment de la "scène des spaghettis" (le genre de scène qui vous dissuade d'en manger pendant un certain temps) où l'alien "naît" brutalement du corps de John Hurt qui l'a "couvé" sans le savoir. Mais la dernière fois c'était dès que l'acteur explore le champ d'oeufs qui ressemble curieusement à un champ de choux... Mais il faut dire que dès le début du film la musique, très angoissante, met en condition.
S'il est un autre film où elle est très présente et indissociable des images, c'est dans "Psycho" (1960). Il y a certes la scène culte de la douche où les violons de Bernard Hermann, le compositeur attitré de Hitchcook s'en donnent à coeur joie pour donner l'impression de recevoir soi-même les coups de couteaux.
Mais il y a aussi d'autres scènes chocs: avant la douche, la longue scène de la fuite où la nuit, la pluie, le reflet des phares, le va et vient des essuie-glaces contribuent à faire monter la tension. Et puis ce moment où la soeur de l'héroïne retourne le siège de la mère d'Alan Bates et découvre qui elle est réellement...
Dans un autre film, beaucoup moins connu, l'un de ces films dits de série B tournés avec des faibles moyens mais qui est devenu culte au point d'avoir une série de suite, la musique aussi met en condition dès les premières images. Il s'agit de "la nuit des morts-vivants" de Romero sorti en 1968. Je m'étais laissée y entraîner... sans vraiment savoir à quoi m'attendre.
Moralité: alors que j'étais adulte je n'ai pas pu m'empêcher de me mettre à quatre pattes avant de me glisser au lit afin de m'assurer qu'il n'y en avait pas un sous ce dernier. Et pire, la lumière éteinte, je suis restée longtemps les yeux grands ouverts dans le noir en pensant "Comme ça ils n'oseront pas m'attaquer, ou au moins je les verrai venir"
2 commentaires:
MDR pour le descriptif de la scène d'angoisse après le visionnage de "La nuit des morts-vivants"... :-])
Moqueur Marwan!!!
Mais par honnêteté je dois reconnaître que je me suis effectivement retrouvée à 4 pattes sur la moquette de ma chambre de jeune fille en train de regarder sous le lit en pensant que c'était parfaitement crétin mais que je ne pouvais pas m'en empêcher :-/
Un tour probablement de ce qu'on appelle le cerveau "reptilien", le plus "primitif" de nos cerveaux qui aurait gardé des réflexes issus du temps où nous vivions dans les arbres et regardions en dessous de nous histoire de vérifier qu'un fauve quelconque n'était pas en train d'attendre son casse-croute à base de primate
Enregistrer un commentaire