lundi 26 avril 2010

autour d'une sculpture

C'est l'une des sculptures du Musée de Rennes dont je gardais le souvenir. Du temps de mon adolescence, elle figurait dans les salles à l'étage, et plus d'une fois en attirant les copains dans le Musée, nous avions eu la tentation de déposer une obole dans la coupelle qu'elle tenait, mais aucun de nous n'était passé à l'acte.

Désormais elle figure dans le patio central du Musée où la lumière naturelle permet désormais de a photographier sans le recours du flash, prohibé dans de tels lieux.
Et c'est une tout autre petite fille qui s'est offerte à mes yeux.

Une petite fille dont je ne peux que remarquer la tristesse du visage.
Et ce chien qui se tient tout contre elle, comme pour la consoler, ne serait-elle pas plutôt en train de le museler, comme pour l'empêcher d'entendre ce qu'elle ne veut pas, que derrière la petite fille triste parce qu'on lui a peut-être demandé de poser dévêtue, il y a la femme qui pressent son destin et dont on a l'explication dans la fiche établie par les services du Musée.

Extrapolation plus que douteuse j'en conviens. Mais en la revoyant cette statue, j'ai entendu dans ma tête la musique de la chanson d'Anne Sylvestre: "l'enfant qui pleure au fond du puits a gardé le coeur tendre..."

3 commentaires:

caphadock a dit…

Très intéressant
C'est pour moi ce que j'appelle des statues à mystère
La Dircé de Bartolini au musée du Louvre à Paris a aussi cet étrange regard tout comme Machiavel du même Bartolini sur la place des offices à Florence.
C'est le genre de statues ou de peintures que l'on peut regarder pendant des heures à se demander plein de choses

arlette a dit…

Oui !! des interprétations différentes selon les époques mais le visage si triste effectivement sur le visage d'une enfant dénudée est quelque peu ambigu
D'autre part le sourire était particulièrement difficile a réaliser on retrouve souvent ce genre de visage pensif dans les sculptures c'est pourquoi le fameux sourire de l'Ange de Reims est resté un modèle

@nn@ L. a dit…

* Ah mais caphadock, c'est que vous allez m'obliger à déposer un post-scriptum pour mieux comprendre votre commentaire avec vos deux renvois à Bartolini

* Expliquez moi Arlette, en quoi le sourire de la petite fille est il ambigu?
Autrement j'ignorais qu'en sculpture, le rendu d'un sourire était si difficile, ce qui donne encore plus de valeur au fameux sourire de l'Ange de Reims