jeudi 7 juin 2012

Maison, maisons... (1)

A l'occasion de la vente de l'ancienne familiale dont il était devenu le seul propriétaire, petit tour des différents domiciles occupés depuis plus de 50 ans.

La toute première, la maison d'enfance où je suis restée 24 ans, était à Rennes. En la regardant bien, elle n'a aucun charme avec ses fenêtres dépareillées dont la taille varie en fonction de l'usage de la pièce et de la date des travaux. Ainsi, la fenêtre juste sous le toit, en 1954, c'était la porte du grenier. Derrière elle, une poulie fixée à la poutre faitière permettait de hisser les choses lourdes.
Maison typique de ces années là, l'après-guerre où les pères de famille passaient beaucoup de leur temps libre à jardiner (l'arrivée des congélateurs a grandement atténué la corvée des conserves) et bricoler pour agrandir leur bien, sans même envisager que des années plus tard leurs enfants auraient bien souvent quitté la région pour aller travailler au loin. 


Début des années 80, départ du nid familial afin de suivre une formation (le Trésor Public) que je lâcherai au bout de 3 mois pour une autre me plaisant davantage (la Santé et les Affaires Sociales). L'occasion de découvrir la vie en immeuble en région parisienne. Un logement meublé au loyer modeste implanté à l'avant dernier étage d'un grand immeuble. Le soir, quand le ciel était dégagé, je pouvais voir la Tour Eiffel pourtant située à plusieurs kilomètres de là puisqu'il fallait compter une heure de RER + de métro pour rejoindre la gare Monparnasse. Piètre consolation aux longs week-ends solitaires où le temps s'écoulait entre corvées ménagères et travail personnel en sus des cours qui m'emm***aient
Début 1982, arrivée à Nantes dans un meublé en co-location, d'abord avec une jeune femme charmante mais avec laquelle je partageais peu de points commun. Puis avec celui qui allait devenir le père de mes enfants. Logement clair avec de grandes baies vitrées qui donnait sur ce qui est considéré comme une catastrophe en matière de logement social: "le sillon de Bretagne"*. Je m'y plaisait bien car il était assez bien conçu, assez silencieux bien que proche d'un grand axe, celui de la route de Vannes. Notre pain blanc avant les moult déménagements de 1983



1983: une année noire à traîner les valises de meublé en meublé! Certains pas trop mal installés, mais d'autres...
Janvier et février: durant la semaine, en stage à Angers, nous sommes dans une minuscule chambre meublée dont la fenêtre vibre à chaque départ de train car située juste au dessus de la gare (sommeil devenu de plomb pour moi et insomnies pour lui). Durant le week-end, si le logement de Nantes est plus spacieux, l'installation gaz est défectueuse et j'ai bien souvent des maux de tête dus au monoxyde de carbone qui s'évacue très mal! En quittant ce logement, quand on signalera ce problème à l'agence de location, on apprendra qu'avant notre arrivée il a du être rénové suite à une explosion... de gaz!
De mars à juin, je suis en formation à Rennes où il vient me rejoindre le week-end car il est en formation à Nantes! A compter de juillet je pars en stage à Chartres où il me rejoint en août avant de partir en septembre à Grand-Couronne où il vient d'être affecté et où je le rejoindrai en janvier, après être retournée à Rennes, puis à Nantes pour passer les derniers examen avant l'entrée officielle dans la vie active.

* Le Sillon de Bretagne est un immeuble de grande hauteur situé à Saint-Herblain, dans l'agglomération de Nantes, en France. Cet immeuble est la plus grande HLM de l'ouest de la France. Conçu comme une petite ville à part entière il est haut de 97 m et abrite 781 logements (875 à l'origine) et 13 500 m² de bureaux dans sa partie centrale.

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