dimanche 3 février 2013

Chacun cherche son toit

De loin en loin circulent sur Facebook des publications, émanant bien souvent de personnes qui affichent dans leur statu qu'elles parlent Français et Français*, et qui affirment, entre autres énormités, que les personnes étrangères et/ou qui émergent au RSA bénéficient de logements pour lesquels elles ne paient pas un centime, tout étant  pris en charge par la CAF! A ces personnes j'ai bien souvent envie d'envoyer des démentis qui pourraient renvoyer par exemple vers ces deux articles parus dans le journal "Le Monde" et qui concernent des personnes aux faibles revenus, voire ne disposant que des minima sociaux**.
le second qui date lui du 1er février traite du thème du "mal logement" sur les familles  http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/02/01/la-fondation-abbe-pierre-pointe-l-impact-du-mal-logement-sur-les-familles_1825680_3224.html
Dans le premier article, il est bien re-précisé que par décret il a été décidé que "... le logement dispose au moins d'une pièce principale ayant soit une surface habitable au moins égale à 9 mètres carrés et une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 mètres, soit un volume habitable au moins égal à 20 mètres cubes". Sauf que certains propriétaires profitent de la difficulté de se loger dans certaines villes et des lenteurs de l'Administration pour déclarer des logements insalubres (tel celui loué 330€ par mois à un certain Dominique alors qu'il n'y avait que 1,56m² de disponible là où la hauteur de plafond était au moins égale à 2,20m ou encore celui de 4,5m² loué 200€ par mois à une jeune mère de famille ayant à sa charge un enfant d'un an). Et bien sur, vu le type de logement, les locataires ne pouvaient pas compter sur la moindre aide de la CAF

Le second article pointe d'autres types de problèmes qui proviennent tous d'une difficulté à se loger. Ainsi il est de plus en plus fréquent qu'elle empêche certains jeunes couples déclarés comme tels à la CAF de s'installer de manière indépendante mais aussi qu'elle les incite à renoncer à avoir un enfant.
Les personnes isolées qui ont été confrontées à une séparation, ont perdu leur emploi ou sont malades sont quant à elles parfois obligées de retourner vivre chez leurs parents (pour les plus jeunes) ou, pour les plus âgées, de s'installer chez leurs enfants. 
Quant aux papas divorcés ou séparés, comme le maintien dans le domicile conjugal revient généralement à la mère qui a la garde des enfants, quand ils se retrouvent hébergés chez des amis ou des parents il est bien difficile pour eux d'accueillir désormais leurs enfants
* avec à chaque fois la majuscule, ce qui indique qu'ils ne parlent pas si bien que cela cette langue, cette formulation n'étant que l'adaptation d'un autre refrain classique, celui de "La France aux Français"
** alors même qu'ils peuvent percevoir le RSA ou l'AAH qui ne sont respectivement que de  483€ par mois pour le premier et de 776€ pour la seconde

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