mardi 28 avril 2015

L'exposition Jeanne Lanvin au Palais Galliera

Jeanne Lanvin, je savais que c'était une grande couturière, moins connue que Coco Chanel, mais rien de plus. Mais l'affiche de l'exposition et le fait qu'elle se tenait au sein d'un lieu où je n'étais encore jamais allée m'ont convaincue d'y aller, moi qui en général est très peu "branchée" mode. Et j'en suis ressortie RA-VIE. 
Il y avait de très belles pièces présentées*, de manière classique, sur des mannequins placés dans des caissons vitrés sur toutes les surfaces, ce qui permettait la tenue sur toutes le coutures, mais aussi entre deux miroirs dont l'un était incliné grâce auxquels on pouvait avoir une vue d'ensemble tout en pouvant profiter des détails en se penchant. Une exposition que l'on peut résumer en quelques expressions. 
- Primauté du Noir&Blanc...même si on retrouve sur certaines pièces ce très célèbre bleu Lanvin, à nul autre pareil.   
- Fluidité des lignes, surtout dans la 1ère époque, celle qui a suivi le début du siècle, mais aussi après la 1ère guerre mondiale où l'on a vu apparaître beaucoup de "sportives" ou de "garçonnes" qui avaient jeté aux orties les corsets qui donnaient une taille de guêpe des seins et une croupe rebondie. C'est pourtant à cette même époque que les "robes de style", sorte d'ancêtres des "robes de garden party" et de celles  "new look" de Christian Dior auront le plus de succès.
- Travail très poussé sur les piqures et les broderies. Par exemple sur cette ceinture inspirée des "obi" japonais, qui est dans le cas présent entièrement travaillée par des lignes et des lignes de piqures très régulières. Quand aux broderies... quand on voit certaines pièces comme ce gilet on comprend vite comment la maison Lanvin a pu recourir aux services simultanés de 3 ateliers de broderie**. Des ateliers qui seront particulièrement sollicités pour confectionner les robes "ethniques" ou "médiévales"
- Importance de l'enfance, surtout après la naissance de sa fille unique, Marguerite. Alors que la mode est souvent associé à la femme adulte, Jeanne Lanvin prévoira des collections "enfant et petite fille" qui seront alors la déclinaison en mode "petit" des modèles destinés aux mamans. Le "logo" de la marque comporte d'ailleurs une marguerite et l'on voit très souvent le dessin d'une mère qui joue avec son enfant. On est donc loin, très loin du sigle retenu par Coco Chanel. 
* Un seul petit regret, certaines couleurs, je pense notamment au vert dit "absinthe" ont pu s'altérer un peu au fil du temps au point de parfois prendre une couleur moins "tilleul" que "olive délavée". Mais les blancs ont eux aussi souffert au point que parfois j'ai pu me demander si il s'agissait d'un blanc jauni u fil du temps ou d'un beige (une autre couleur qu'elle affectionnait) 
** Ce qui explique pourquoi Swarovski se soit associé à la manifestation.

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