samedi 25 avril 2015

L'exposition "Tatoueurs, tatoués" au Musée du Quai Branly

C'est avec cette exposition que j'ai découvert, pour la 1ère fois ce musée dont le peu que j'ai vu m'a donné très envie d'y retourner*
L'exposition comporte au moins 2 parties.
Il y a une partie historique où l'on découvre que l'art du tatouage est très ancien (Otzi, l'homme momifié découvert en 1991 a beau avoir plus de 5000 ans, il est tatoué) et que du temps des romains et plus encore des débuts du christianisme il a très mauvaise presse. Cela ne l'a pas empêché de perdurer et d'être jusqu'au milieu du XXème siècle associés à la rue, la prison et l'armée, notamment dans les pays occidentaux. Idem au Japon où, si l'on met à part certains grands tatouages réservés aux femmes, il reste très liés aux clans de Yakusas.
Les choses ont commencé à évoluer dans la seconde moitié du 19ème, avec des personnes tatouées sur tout le corps qui vivaient de leurs tatouages en se montrant dans les cirques. Et encore plus au 20ème siècle où ainsi que je l'ai lu dans un article: "On passe alors du tatouage coercitif ou punitif – destiné à marquer le coupable et à la marginaliser par l’empreinte physique – de certaines sociétés tribales, des camps ou encore du marquage de prostitués en Europe, aux emblèmes marquant l’appartenance à un groupe social donné – qu’ils soient marins, voyous, yakuzas ou femmes berbères – du symbole de puissance et de richesse à l’aura protectrice de certaines marques symboliques."
Là se situe la seconde partie de l'exposition qui, musée Branly oblige, va explorer les différents continents pour tenter de montrer 
- à la fois ce qu'ont de spécifique les tatouages japonais, américains ou européens, 
- mais aussi comment on assiste à une renouveau des tatouages traditionnels tels que pratiqués en océanie (îles Marquises, Nouvelle Zélande, Thaïlande etc...)
- tandis que dans des zones où les tatouages étaient rares comme en Amérique latine ou en Chine, les "écoles" se multiplient.
Exposition en 2 parties donc, mais avec tout au long de la seconde partie, les oeuvres étonnantes de tatoueurs à qui il a été demandé d'imaginer sur différents supports, dont des "peaux"en silicone, des oeuvres qu'ils aimeraient réaliser.
Une belle exposition donc, qui m'a incitée à réfléchir sur l'idée d'un tatouage étant précisé que une personne sur 10 l'est et même 1/5 dans la tranche des 25 à 34 ans.
* pour les expositions permanentes, le jardin, la boutique mais certainement pas pour le  restaurant-salon de thé où le personnel est particulièrement mal organisé.

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