Après "La femme du magicien" (1986) et "Bouche du diable" (1990) qui sont l'un & l'autre à relire voire même à acheter car j'en garde un bon souvenir, voici le 3ème opus du duo Boucq & Charyn. Toujours aussi bons l'un & l'autre. Avec notamment un investissement assez poussé de Boucq pour infléchir le cours du scénario si on en croit le supplément à la fin de la BD.
L'histoire? En fait il y en a 2: Il y a en 1970 celle de Paul, un tatoueur qui réalise aussi des portraits robots pour aider la police et celle de Pavel, un enfant de Zeks* qui a grandit dans le Goulag avant de
migrer aux USA. Et oui, c'est le même homme.
Une BD violente où il ne fait pas bon être un enfant, une femme... quand on se retrouve face à certains "hommes". Pavel sera sauvé grâce au dessin, d'abord avec des pastels, puis en devenant le tatoueur officiel d'un chef de clan au Goulag. Et au delà de l'intrigue policière de base (qui est le Bad Santa Klaus qui égorge les femmes après les avoir violées) il y a quelques pistes de réflexion sur le dessin. Le maître qui initie Paval à l'art du tatouage le fait beaucoup dessiner et parle un peu. Mais l'enfant retiendra à vie ses leçons.
"Le dessin est un art qui consiste à essayer de donner forme à l'invisible...Dessine ce que tu vois et ce que tu ressens. Affranchis toi de ce que tu sais si tu eux éveiller ce sens caché qui te permet de cerner l'invisible quand tu dessines. Libère ton esprit des entraves du savoir."
Ce qui permet à Paul de conclure ainsi l'histoire: "Mon Maître disait que les hommes étaient des songes qio vivent dans un songe ignorant qui les rêve. Nous sommes l'étoffe d'un rêveLa grâce du dessin nous donne le pouvoir de le modifier. Disait il encore. L'art avait libéré son esprit. Il pouvait vivre dans cette prison. Son esprit lui était libre"
* prisonniers politiques du temps de Staline
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