jeudi 1 novembre 2012

Evolution des rites funéraires

Autrefois les amis, les voisins, les collègues se rendaient au domicile du défunt où la famille se relayait jour et nuit. Maintenant que plus de 80% des personnes décèdent loin de chez eux, en milieu hospitalier ou assimilé, seules les personnes vraiment proches se rendent à la maison funéraire où bien souvent le corps a été rapidement transporté afin d'y recevoir des soins funéraires. 
Autrefois, ces amis, voisins, collègues se retrouvaient d'abord à l'église où un prêtre rendait hommage au défunt en reprenant un certain nombre d'éléments de sa vie passée avant d'aller bénir le corps. Maintenant, avec 11% de pratiquants réguliers et 41% de personnes qui se déclarent athées, la messe à l'église devient de plus en plus rare. A Paris, 65% des convois funéraires vont même directement au cimetière. Alors, pour éviter de se retrouver autour d'une tombe pour une "cérémonie" plus ou moins bien organisée comme cela m'est arrivé lors du 1er enterrement civil auquel j'ai assisté*, un certain nombre de mairies ou d'associations ont commencé à mettre à disposition des salles afin que les vivants puissent se réunir afin d'évoquer la mémoire de celui ou de celle qui n'est plus. Libre à chacun de se rendre ou non ensuite au cimetière où l'horrible usage des condoléances est heureusement tombée en désuétude.
Autre changement de taille, le nombre croissant d'incinération: 30% en France, 40% dans l'agglomération nantaise et près de 50% à Nantes. Il existe désormais de très jolies urnes où peuvent être conservées les cendres, lorsque la famille ou la personne elle même n'a pas souhaité qu'elles soient répandues dans le jardin du souvenir. Nulle "chance" dans ce cas d'espérer voir un jour un monument funéraire aussi joliment coloré que celui que l'épouse de Serge Danot, le scénariste et réalisateur du "Manège enchanté" a fait réaliser. Un bel hommage qui rivalise sans problème avec certains des monuments que l'on peut trouver au sein du cimetière de la Miséricorde que certains par ici appellent le cimetière nantais du Père-Lachaise".
* Parmi les choses qui m'avaient alors choquée: le refus du prêtre de célébrer une messe au motif que le défunt qui était pourtant croyant s'était suicidé.

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