mardi 22 juillet 2014

"Le conte de la Princesse Kaguya" de Isao Takahata

Ce sera probablement le dernier film a sortir des studios Ghibli car les deux hommes (Miyazaki et Takahata) qui les ont portés se retirent l'un et l'autre sans avoir trouvé la relève.
Cette fois-ci l'histoire est inspirée d'un conte* traditionnel japonais, probablement le plus ancien qui soit connu. Il raconte la vie d'une jeune fille mystérieuse (appelée Kaguya-hime) qui a été découverte par un vieux coupeur de pousses de bambou, alors qu'elle n'était qu'un minuscule bébé, dans la tige coupée d'une canne de bambou très brillante... d'où l'autre titre du conte, celui de "conte du coupeur de bambou".
Le bébé trouvé par le vieux monsieur grandit très vite et a des pouvoirs magiques (comme celui de favoriser une montée laiteuse chez sa vieille "mère" adoptive qui n'a jamais eu d'enfant!) Elle se passionne pour la nature, apprend très vite et, après que son "père" l'ait installée en ville afin d'en faire une vraie princesse, se désintéresse des demandes en mariage qu'elle reçoit au point de prendre au piège les prétendants en leur demandant,  d'une certaine manière, de lui ramener la lune. 
Il est beaucoup question de celle-ci, notamment dans la dernière partie du film qui est très long (plus de 2 heures) C'est l'une des raisons qui me fera le déconseiller aux jeunes enfants, tout comme sa fin qui est très triste. C'est plus un conte pour adultes qui apprécieront quant à eux le dessin, lequel ne peut être comparé aux deux autres oeuvres très connues de ce réalisateur que sont "le tombeau des lucioles" et "mes voisins les Yamada". Les images, qui ressemblent beaucoup à une succession d'aquarelles mises en mouvement, ne doivent pas faire oublier le passage du retour (réel ou rêvé) de la princesse vers le village où elle a passé son enfance.
Un beau film, à la fois plein d'humour et assez contemplatif, qu'il faut voir en sachant dès le départ que même s'il commence par le traditionnel "il était une fois", il ne se termine en aucun cas par le "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"
en réalité l'histoire se compose de 7 contes tous écrits en kana, la version simplifié du japonais

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