Oui, 3 ans que je suis officiellement en retraite. Et plus le temps passe et moins je regrette d'avoir fait ce choix de partir de façon prématurée. Plus le temps passe et plus je me dis que les bons souvenirs professionnels sont rares et que ce qui revient en mémoire ce sont surtout des mauvais moments, comme par exemple ces 3 stages effectués durant la formation, mais au cours desquels je n'ai rien appris sur ce que serait mon futur travail.
1er stage dans une direction où les relations entre la "patronne " et son équipe de direction étaient telles que la quasi-totalité des responsables de service avaient le ventre noué à la seule idée d'une réunion avec elle. Alors avoir un "bleu" qu'il faut former dans les pattes, très peu pour eux! Donc maître de stage était plus virtuel que réel le stagiaire laissé à l'abandon, trop heureux d'avoir fini par trouver dans un recoin du plateau paysager une table vide . L'année d'après, le centre de formation renoncera à envoyer des stagiaires sur un tel site. Trop tard pour moi!
Le bilan du second stage, dit de dépaysement car il devait s'effectuer dans une collectivité autre où on ne pouvait jamais être affecté(e) n'a guère été mieux. Le directeur des ressources humaines n'avait accepté ma candidature que parce que lui même est passé dans le centre de formation d'où je provenais. Débordé, il n'avait pas le temps matériel de me prendre en charge et m'avait cependant trouvé un maître de stage: un ingénieur des ponts! Celui-ci ignorait tout de mon futur métier et n'acceptait pas que, pour des raisons budgétaires, l'Etat préfère les administratifs aux ingénieurs. Bien que fort courtois, il ne mettra aucun zèle pour m'apprendre ce qu'est un travail de cadre, ni même de quoi m'occuper pendant les 2 mois de stage.
3ème et dernier stage, dit d'application, la dernière ligne droite avant la prise de fonctions... sauf qu'il a commencé sans que le lieu d'affectation soit connu. Qu'à cela ne tienne, en fonction de ce que pourrait fort bien être mon futur poste, je choisis un maître de stage. Problème, c'est le seul responsable qui n'a à son équipe aucun cadre de mon niveau et qui en plus s'entend mal avec celle-ci! Genre: je passe des dossiers au stagiaire, non seulement sans aucune explication sur la manière de les traiter mais en oubliant de prévenir celui qui les a en charge habituellement.
Moralité, mis à part un vague vernis sur les fonctions du Ministère où j'étais affectée, je n'ai rien appris ou presque durant ces stages. Et puis aussi ceci: le stagiaire est souvent vécu comme un "boulet" surtout quand il existe des tensions sur le lieu de stage. Et comme dans l'Administration on a été lent, très lent à comprendre que le management d’une équipe ça ne concerne pas que le secteur privé!
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