Ravie que j'ai été de pouvoir profiter des séances de rattrapage organisées par le cinéma Katorza dans le cadre du festival Télérama pour voir ce film dont on m'avait dit pas mal de bien.
Le réalisateur est aussi un médecin, et ça se sent, dans les faits et détails qu'il rapporte quant à la situation de la médecine hospitalière en France:
- sur l'ambiance un peu particulière qui règne entre les internes (mention spéciale pour la chambre de garde, sinistre avec ses graffitis plutôt branchés c**) mais aussi entre les internes et les autres personnels du corps médical (les chefs de service) ou paramédical (infirmières et aide-soignantes) ou administratif (mention spéciale sur la provenance professionnelle du directeur de l’hôpital qui a fait ses classes sur une plate-forme de vente de produits culturel d'où son regard plus "profit" que "soins")
- sur la relation soignant/soigné ou soignant/famille du soigné
- sur les thèmes de l'erreur médicale, de la prise en charge de la douleur, de l'accompagnement en fin de vie ou de l'euthanasie.
Et s'il fallait ne retenir qu'une chose de ce film, ça serait un homme, Reda Kateb, qui joue à merveille le rôle de Abdel Rezzak, ce FFI* algérien auprès duquel le héros apprendra beaucoup plus qu'auprès de son propre père qui est le chef du service où il accomplit ce semestre de sa formation.
Non, tout bien réfléchi, il faudrait aussi ajouter Jeanne Cellard qui interprète le rôle de Mme Richard, cette vieille dame qui a été autrefois une sportive de haut niveau et est désormais en phase terminale de cancer et ne veut plus qu'une chose: qu'on la laisse mourir en paix
* FFI: Faisant Fonction d'Interne: médecins, le plus souvent diplômés étrangers, qui assument la fonction d’interne dans des services de CHU
déficitaires, contre une rémunération faible avec la possibilité d’avoir
un diplôme (attestation de formation spécialisée) décerné par une
université, qui leur donnera l'autorisation d'exercer en France.
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