mercredi 26 septembre 2012

Concarneau - Les korrigans et le crocodile

A Concarneau, les korrigans*, ce sont ceux de la "taverne des korrigans". La taverne se trouve sur le port, quasiment en face de l'entrée à la ville-close, et c'est la plus ancienne maison de Concarneau, en dehors de la ville-close bien sur.
Tout d'abord, un peu l'histoire au sujet de cette maison, telle qu'elle est résumée sur un panneau apposé sur son fronton et qu'on retrouve sur le net. Elle a été construite en 1695 par un certain François CHACUN qui exerçait le métier d'entrepreneur du Roy et s'y est installé avec sa femme, épousée deux ans plus tôt. Et puis la vie suit son cours et la maison devient la copropriété de plusieurs patrons-pêcheurs amateurs qui y vivent avec leurs familles. Mais les familles partent petit à petit et à compter de 1857, le rez-de-chaussé est utilisé par la Douane chargée de surveiller la contrebande dans la baie de Concarneau.
Nouvelle évolution en 1885 avec l'ouverture d'un débit de tabac auquel sera adjoint, en 1901 un débit de boissons. En 1944-1945, Robert LE BACCON** y peint des fresques murales avec ... des korrigans, l'un de ses sujets de prédilection... . Désormais la maison est connue sous le nom de "Taverne des korrigans", même si à compter de 1958, après la reprise de l'établissement par une certaine Marguerite GUEZENNEC,  elle devient la "Guitte des Korrigans".
Par contre, impossible de présenter ici le moindre morceau des fresques murales (pourtant restaurées en 1996) lui ayant donné son nom! Tout d'abord parce que la "maison des korrigans" n'est ouverte que les vendredis et samedis soirs (de 18H30 à 5H00). Mais aussi et surtout parce que, malgré tous mes efforts, je n'ai pas pu en trouver la moindre image sur le net!

Et maintenant, le crocodile!
Au sein de la ville-close, sur la place St Guénolé, on trouve une drôle de fontaine qui mérite qu'on s'y attarde, au delà du fait que plus d'un touriste l'a immortalisé alors même qu'elle n'est pas d'origine. Mais chaque chose en son temps.
Donc la fontaine représente un crocodile qui tient dans sa gueule un poisson d'où émerge... une lampe style réverbère! Un crocodile? Oui! Bizarre non, car on est loin du Nil! Le côté "exotique" de celui-ci fait que l'on oublie souvent (moi la première) de photographier en détail les deux autres animaux qui sont à ses pieds: une tortue et une loutre.
En fouinant un peu sur le net on découvre la date où elle a été fondue: 1856 et qui l'a sculptée: un certain Guillaume. Mais on découvre aussi une chose étonnante mentionnée par un journaliste du journal "le télégramme"***:  personne ne se rappelle à quelle date exactement cet ouvrage (2m50 de haut et plus de 420kgs) a quitté le site du quai Pénéroff où elle était initialement en service pour prendre ses quartiers place St Guénolé. 

*   Le Korrigan est une créature légendaire de Bretagne, comparable au lutin français. Bienveillant ou malveillant selon les cas, il peut faire preuve d'une extrême générosité, mais est capable d'horribles vengeances. 
**  Peintre, écrivain et conteur. Date de naissance et de décès inconnues. Quelques oeuvres sur le net, mais aucun  des korrigans de la Taverne
*** Dans le Finistère, le grand concurrent  de l'omniprésent "Ouest-France", c'est "le télégramme de Brest"

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