mercredi 19 septembre 2012

Il était une fois un petit épicier...

... qui vendait des biscuits à des prix défiant toute concurrence, notamment parce qu'il avait eu l'idée de supprimer au maximum les intermédiaires entre les producteurs et le consommateur. C'était en 1949, à Landerneau.
Le petit épicier, c'était Edouard Leclerc, photographié ici en 1959, lors de l'inauguration d'un magasin Leclerc en région parisienne...

...Car au fil du temps, aux biscuits se sont ajoutés d'autres produits et à la petite épicerie ont succédé des magasins
- de plus en plus nombreux (560 au printemps 2012, ce qui en fait le second groupe national derrière Carrefour) notamment dans l'ouest de la France où le logo bleu/blanc et orange est très connu
- grands (le centre commercial "Atlantis" situé à l'ouest de Nantes fait 9 000m², bien loin donc devant le tout premier supermarché ouvert à Brest en 1962)
- implantés dans des galeries commerciales elles aussi immenses. Ainsi la galerie Atlantis (St Herblain à l'ouest de Nantes) qui est la plus grande de tout l'ouest de la France, regroupe à ce jour  120 boutiques dont 35 restaurants. Et ça ne va pas s'arrêter là avec l'ouverture cet automne d'une aile supplémentaire où s'installera notamment un magasin "Apple".
Et qu'en était-il de l'homme qui vient de s'éteindre à 85ans?

Il ne faut pas se leurrer sur la philanthropie du défenseur du "pouvoir d'achat". Il a en effet construit un empire aux dépends d'un certain nombre de commerçants, que ces derniers œuvrent dans le secteur de l'épicerie, de la culture (les Espaces culturels Leclerc) ou de la para-pharmacie (à défaut d'avoir pu débloquer le verrou lié à la vente de médicaments)... Un empire et non son empire. Toute la différence avec certains grands patrons est peut-être là. Derrière le nom "Leclerc" on trouve une société coopérative. Reste à savoir si, en ces temps où l'on voit réapparaître les supérettes en centre-ville (Carrefour Market, U Express...) l'option gigantisme restera réellement payante. 

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