Plusieurs autres passages du livre de Roald Dahl (photgraphié ici à côté d'Ernest Hemingway) mériteraient d'être cités. Je n'en retiendrai qu'un seul, celui où, après volé plusieurs fois seul (d'où probablement le titre anglais de l'ouvrage: "Going solo") sans aucun soutien logistique, alors même que son grand gabarit (1m96) l'aurait plus destiné à être pilote de bombardier que pilote de chasse et surtout qu'il a assez peu d'heures de vol à son actif, il décrit le moment où il repose pied à terre. En ce 20 avril 1941, il vient effectuer sa 1ère sortie avec son escadrille (mais la 1ère depuis le début de la bataille de Grèce, 3 jours auparavant). Une sortie très dure et particulièrement meurtrière puisque sur les 12 pilotes anglais engagés, 4 ne sont pas revenus à la base. Mais ça il ne le sait pas encore lorsque commence le récit.
"Je me souviens d'avoir gagné la petite cabane de la salle d'ops pour signaler mon retour et, tandis que je traversais à pas lent le terrain, je me rendis brusquement compte que mon corps entier et mes vêtements étaient trempés de sueur (...) J'ôtais mon casque, mes cheveux étaient dans le même état. (...) Le sueur me dégoulinait de partout et gouttait sur le sol. A la porte de la salle d'ops se tenaient trois ou quatre autres pilotes et je remarquai qu'ils étaient tout aussi inondés de transpiration que moi. Je glissais une cigarette entre mes lèvres et frottai une allumette. Ma main tremblait tellement que je ne parvenais pas à approcher la flamme du bout de ma cigarette. Le toubib, qui se tenait tout près, vint vers moi et l'alluma pour moi. Je regardai de nouveau mes mains. Elles tremblaient de façon ridicule. C'était embarrassant. Je regardai les autres pilotes. Tous tenaient des cigarettes et leurs mains tremblaient autant que les miennes, mais je me sentais très en forme. J'étais resté là-haut une demi-heure et ils ne m'avaient pas eu (...)"
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