dimanche 14 novembre 2010

les années douces et...

C'est semble t il le dernier Taniguchi puisque la date du dépôt légal est août 2010.

Autant l'avouer dès le départ, bien qu'aimant beaucoup Taniguchi, ce dernier ouvrage m'a un peu déçue, contrairement au précédent que j'avais lu de lui: "un zoo en hiver" où il racontait ses premiers pas dans l'univers du manga.
Qu'en dire? "Les années douces" c'est une sorte de croisement entre "l'homme qui marche" et "le gourmet solitaire" de ce même Taniguchi avec en arrière plan ... le cinéma de Ozu.

Pour qui ne connaît pas a minima la culture japonaise, cette histoire d'amitié amoureuse qui se noue entre une jeune femme indépendante et très solitaire de presque 38 ans et un des ses anciens professeurs qui donne l'impression d'être un peu "vieux jeu" a de quoi dérouter.
En vrac:
- si dans beaucoup de bars, le soir viennent y manger et boire (parfois beaucoup) les travailleurs même mariés après leur journée de travail, la présence d'une femme y reste rare (parce que le statu de la femme mariée est d'être au foyer)
- pour une femme, préparer la "boîte à bento" (comprendre le repas de déjeuner du midi) d'un amant est lourd de signification
- un homme peut dire qu'il a mal aux fesses alors que ce mot est indécent chez une femme qui elle ne peut que parler du bas du dos
- que certains chiffres sont très importants comme le "8", ce qui explique qu'un marché puisse ne s'y dérouler que le 8, le 18 et le 28 du mois, quel que soit le jour de la semaine!
- l'importance des fêtes au moment de la floraison des cerisiers en fleurs
- etc...

Pour en revenir à l'histoire, elle se déroule très lentement, au gré des rencontres, répétitives et pourtant en même temps aléatoires et dont certaines (une petite dizaine dans le volume 1) émergent.
Tout comme une autre blogeuse, bien que cette nouvelle BD de Taniguchi ne m'ai pas autant enthousiasmée que les précédentes, je vais très probablement acheter l'ouvrage dont s'est inspiré Taniguchi: "les douces années" qui est en fait une étrange traduction d'un petit livre de Mme Hiromi Kawakami, roman dont le titre original est en fait "la sacoche du professeur".

5 commentaires:

verveine a dit…

Taniguchi, quel bonheur!
Je ne connais pas celui-ci. Il est nouveau?

@nn@ L. a dit…

Voilà Verveine, tu en sais un peu plus maintenant.
Un petit bonheur que ce Taniguchi. J'espère que le livre dont il est tiré me donnera plus de plaisir, tout comme cette auteure dont tu as parlé sur ton blog lors de ton retour de l'expo "Monet"

verveine a dit…

Ah, je vois qu'il a un texte en + des photos aujourd'hui!
J'ai beaucoup aimé l'homme qui marche. Je ne connais pas l'autre ouvrage auquel tu fais référence.
Cette présentation m'intrigue et je pense que j'irai voir à la médiathèque de mon quartier s'il s'y trouve.
Et merci pour tous ces renseignements sur la culture japonaise dont j'ignorais la plupart. Un apport d'une certaine jeune femme de ta connaissance?

@nn@ L. a dit…

Oui, Verveine, à cause de Stevenson, j'ai joué avec les dates ce qui explique que le texte est passé du 13 au 14.
Taniguchi je l'ai connu via Télérama qui avait fait l'éloge de "l'homme qui marche"
Et ce dernier opus en traînant dans les rayons livres d'un espace culturel
Par contre l'ouvrage dont il s'est inspiré, je l'ai connu via des comm' sur la BD sur le net et pas par n°3 qui lit mais surtout des mangas Yaoi.
A noter que ton auteure et la mienne sont publiées chez Picqier

verveine a dit…

Très bonne maison d'édition!