lundi 7 mai 2012

Le jardin des plantes de Nantes par une nuit d'octobre

Ménage intensif dans les fichiers photos depuis quelques jours: l'occasion d'en mettre un certain nombre à la poubelle mais aussi de retrouver trace de certains événements comme une étrange manifestation intitulée "des jardins en lumière" qui a eu lieu à Nantes pendant 3 jours, ou plus exactement 3 soirs, au tout début d'octobre 2008. Plus d'information sur ces "soirées" via le lien ci-après. 

Qu'en dire? Que les photos qui suivent sont toutes complètement ratées. Et c'était inévitable avec un appareil photo classique SANS l'avoir réglé auparavant en position "images de nuit" et SANS "monopode". Mais j'ai conservé, pour le plaisir, certaines de ces images qui rendent fort mal la magie de cette balade nocturne dans un parc plongé dans la quasi obscurité.
Les sens sont sollicités différemment.
Tout d'abord, les sons prenaient un tout autre relief. Il y avait le murmure des conversations à voix basse des personnes que l'on devinait dans la nuit sans les voir, ou si peu. S'y ajoutait le bruissement des feuilles dans les arbres car début octobre, les arbres n'avaient pas perdu tout leur feuillage. De loin en loin un cri d'oiseau dérangé dans son sommeil. Il y avait aussi le chuchotis des fontaines. Et, en fin de parcours, tout en haut de la colline artificielle qui domine le parc, un groupe de musiciens utilisant des instruments traditionnels a même gratifié les visiteurs de mélodies improvisées. 
Très vite durant la balade, c'est le toucher qui a été appelé en renfort. Pas celui des mains, non, celui des pieds! En effet le cheminement faisait emprunter différents types d'allées auxquelles on ne fait pas attention en temps normal. Et là, en n'ayant pour repère que de petits lumignons destinés à éviter que les visiteurs ne quittent le circuit dument balisé, il a fallu ouvrir les yeux que l'on a... sous la plante des pieds: apprendre à marcher sans avoir peur en reconnaissant l'allée en goudron, celle en sable, en terre... voire l'herbe. 
Enfin, tout comme lors de la visite de nuit du parc oriental du Maulévrier, l'odorat aussi a été régulièrement mis à contribution via différentes senteurs d'encens.  
J'allais oublier ce sens qui pour la plupart d'entre nous est celui dont nous nous servons le plus sans en avoir conscience: la vue! Cette visite de nuit, une fois habituée à la faible luminosité résiduelle et aux éclairages additionnels de faible intensité, a obligé à regarder autrement le parc ou plus exactement certains éléments du parc. Je pense notamment à certains arbres dont les branchages avaient été particulièrement mis en valeur. 

En résumé: si un jour cette manifestation se renouvelle, je ne manquerai pas d'y retourner car c'est vraiment une expérience passionnante que de visiter un parc que l'on croit bien connaître de nuit, il prend alors un tout autre relief. En fait, le temps de la balade, on a l'impression d'une plongée dans un autre monde.

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