mardi 28 août 2012

"Maudit Karma" de David Safier

Avec ce livre, il ne faut pas s'attendre à de la Littérature. Non! Mais passer un bon moment: oui!... Du moins à partir du moment où on accepte le postulat de base: une journaliste très, très peste* meurt tuée par la chute d'un morceau de satellite. Quand elle émerge, elle est face à Bouddha qui lui annonce que, compte tenu de sa vie passée, elle se ré-incarnera... en fourmi**. A charge pour elle, si elle veut retrouver sa famille, sa fille et son mari qu'elle croyait ne plus aimer (tout en évinçant au passage sa rivale Nina): d'accumuler du "bon karma"
Et ce n'est pas évident car si d'existence en existence (elle sera ainsi cochon d’Inde, vache, doryphore, ver de terre, écureuil, beagle) elle accumule du bon "karma" elle n'est pas à l'abri de retour en arrière? Un bon point quand elle essaie de sauver les fourmis de la noyade, quand elle donne un nom à ses petits frères et soeurs cochons d'inde***, qu'elle apprend aux vers de terre de la pelouse comment fuir la tondeuse pour éviter d'être coupés en deux... et un mauvais quand elle met la panique dans un élevage de veaux en expliquant ce qui les attend.
Et lorsqu'elle retrouve enfin une enveloppe corporelle humaine, les choses ne seront pas simples, même avec l'aide d'un complice qu'elle ne pensait pas trouver: Casanova! Oui LE Casavova éternel séducteur devant l'Eternel... pardon devant Bouddha 

* Page 175: Voici l'autoportrait qu'elle fait d'elle en tant que journaliste: "... celle qui marche sur les cadavres et revient en arrière pour remarcher dessus..."
** l'un des échelons les plus bas dans la hiérarchie. Les dictateurs se ré-incarnent eux en ... bactéries intestinales
***Comment procéder? "... le sceptique, Numéro un, je le nommais Schopenhauer. La mignonne qui avait jeté son dévolu sur Casanova, ce fut Marilyn. Quant au gros qui mangeait de si bon coeur, je le baptisais Depardieu..."

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