lundi 6 août 2012

Quelques statues au fil des promenades

De temps en temps, lors de promenades, il arrive que je croise des statues que je photographie sans que pour autant qu'elles puissent se rattacher à un billet ou qu'elles justifient un billet spécifique. En voici donc 3, avec, pour chacune, une petite "histoire".
Guillaume le Conquérant (vers 1027-1087)
Difficile d'aller en Normandie sans le rencontrer. La statue ci-dessus trône sur la place centrale de Falaise, sa ville natale. A son sujet, plus que la manière dont il est devenu roi d'Angleterre et qui est raconté via les fils de la tapisserie de Bayeux, j'ai envie de parler d'une expression trouvée au sein de la biographie que lui consacre wikipedia. 
Il est le fils illégitime de Robert le Magnifique et d'une certaine Arlette (ou Herleva) qui était son épouse: "more danico". "more danico"? C'est quoi ça? En suivant les fils du web j'ai appris ceci: « More danico » signifie « à la manière danoise » en latin. Le mariage « more danico » (...) désigne le mode de polygamie pratiqué par les Vikings implantés en Normandie après le traité de Saint-Clair-sur-Epte (911). Leur conversion au christianisme, inégale selon les régions, ne les empêche pas de continuer à avoir plusieurs femmes comme auparavant en Scandinavie."

Pierre Cambronne (1770-1842)
Il reste souvent dans les esprits pour une phrase "La garde meurt mais ne se rend pas!" et un mot "Merde!". Seule la phrase est reprise sur le monument qui lui est consacré, au milieu du cours Cambronne qui est par la même occasion, l'un des plus beaux sites du Nantes du XIXème siècle. C'est à ce titre qu'il doit faire partie d'un circuit d'une visite qui part de la place Royale, emprunte le passage Pommeraye avant de revenir en arrière pour boire un café ou un chocolat à la brasserie plus que centenaire de "la cigale" tout en regardant le théâtre Graslin.
Ce qu'on sait moins au sujet de Pierre Cambronne, c'est que ce napoléonien pur sucre a été emprisonné en Angleterre où il a été soigné par une infirmière d'origine écossaise, Mary Osburn, qui le suivra lorsqu'il retournera en France et qu'il épousera en 1820. 

Saint-Vincent-de-Paul (1576 ou 1581-1660)
Son vrai prénom était effectivement Vincent. Pour le nom de famille, selon les sources, on trouve: de Paul ou Depaul. Une chose est certaine, les actions qu'il a mise en oeuvre en faveur des galériens, des enfants trouvés et d'une façon plus générale, de ceux qu'on appelait les pauvres, lui ont valu d'être canonisé et que son nom soit donné à de nombreuses écoles, églises etc.
A Nantes cependant, l'hôtel particulier auquel il est adossé porte un autre nom: c'est l'hôtel Saint-Aignan, qui ainsi que précisé dans le lien ci dessous, est un bel exemple d'architecture de style gothique flamboyant qui n'est pas sans faire penser à l'abbaye de Cluny. http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_Saint-Aignan
Il est probable que ce n'est qu'au début du XIXème siècle, lorsque la congrégation des soeurs de Saint-Vincent-de-Paul en ont fait l'acquisition, que la statue a été érigée.

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