samedi 10 septembre 2011

Les fidèles insomnies (suite)

De sunset à night il n'y a que quelques minutes. Et la longue plage nocturne qui suit peut être à la fois très longue (quand on cherche le sommeil) et très courte (quand on l'a enfin trouvé) quand il s'y glisse l'insomnie.
Certains disent "Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit". Une telle phrase m'a toujours laissée perplexe car je doute fort qu'il soit possible, lorsqu'on est en posture de sommeil, de rester 6 ou 7 heures réellement éveillé. Par contre, je veux bien admettre que parfois la "qualité" du sommeil soit telle qu'on puisse avoir l'impression de ne pas avoir dormi du tout.

Il y a l'insomnie du début de nuit. En général il y a quelque chose de précis qui préoccupe, quelque chose à venir pour le lendemain (un enfant sorti et qui tarde à rentrer, un départ en voyage, une réunion de travail importante...) ou quelque chose du jour passé ... et qui s'est mal passé. Alors on "rumine" en se tournant et retournant sans cesse, à la recherche de la bonne position où l'on pourra enfin s'abandonner au sommeil comme celui ou celle qui est à côté de vous et dont on entend la respiration calme et sereine.
Il y a celle qui court tout au long de la nuit: un enfant malade qui tousse régulièrement (je me lève ou j'attends encore pour aller voir si je peux faire quelque chose pour lui?), un(e) voisin(e) de lit bruyant(e) ... Là on reste souvent crispé, les yeux bien fermés mais l'oreille aux aguets.
Et enfin il y a celle des réveils précoces, vers 3 ou 4 heures du matin. Sans doute les pires car le corps en partie reposé et laisse libre cours à l'esprit pour gamberger. C'est l'heure des angoisses diffuses, celles qui font qu'on garde les yeux grands ouverts dans le noir, en n'osant pas trop bouger de peur de réveiller l'autre. On regarde sans cesse le réveil en se disant qu'il y a de fortes chances (?) pour qu'on se rendorme ... juste avant que le réveil ne sonne. Ce sont souvent elles les plus inquiétantes. Les médecins le savent bien qui traquent derrière elles la possible dépression en train de s'installer et contre laquelle les troupeaux de moutons n'y feront rien.

dessin tiré du blog de Paulina K. http://paulinka-blog.blogspot.com/2009_05_01_archive.html

2 commentaires:

caphadock a dit…

Tout cela est vrai mais j'ai rarement eu ce problème pour une raison simple: depuis toujours au moment de dormir je lis un livre, une page ou deux, livre de géo ou d'art et, même si la journée a été rude, pris par l'image ou le texte mon esprit vagabonde et je m'endors dans ces rêves. Mon sommeil est profond, je ne me rappelle jamais de mes rêves et je me réveille très tôt (5-6h) c'est une habitude.

@nn@ L. a dit…

Il est exact Caphadock que j'ai eu pendant longtemps la mauvaise idée de surfer avant d'aller me coucher, alors même que je sais que tous les spécialistes du sommeil considèrent cela comme une hérésie.
Mais depuis quelques temps, je fais des efforts, en fermant le PC plus tôt et , tout comme vous, en essayant notamment de lire un peu bien au chaud sous la couette... et ça va mieux.