mercredi 6 mars 2013

Lyon... à la recherche du tableau pas vu au Musée des Beaux-Arts

C'est en passant dans la boutique juste avant de quitter le Musée des Beaux-Arts de Lyon que je l'ai vue, sur une carte postale, cette jeune fille au visage atypique qui m'a aussitôt fait penser aux peintres pré-raphaëliques. 
Visage "atypique"? Oui, mais je serai bien en peine de dire pourquoi. Est ce la manière dont la chevelure encadre sagement le visage de Madone? Les pommettes qui lui donnent un visage un peu carré là où l'ovale prédomine si souvent? La bouche pulpeuse d'un rose tendre qui ne sourit pas? Les yeux tristes?
Et de retour à Nantes, j'ai fait quelques recherches à son sujet.
Voici le tableau tel que je ne l'ai pas vu et qui m'a donné envie de retourner au Musée de Lyon. Son titre? "Les fleurs des champs"? Le peintre qui l'a réalisé? Louis Janmot (1814-1892) qui faisait partie de l'école lyonnaise, car il en existe une!
Voici quelques extraits de ce qu'en dit wikipedia qui illustre son article avec notamment ce tableau qui fût en son temps remarqué par Charles Baudelaire!: "... Apparaissant dans les années 1810, ce style comprend à ces débuts outre le genre troubadour, des peintres floraux, proches des dessinateurs de motifs pour la fabrication de pièces de soie et des peintres de paysages. Au salon de 1819, où l'école lyonnaise est identifiée pour la première fois, elle est décrite comme ayant "un style soigné, avec une facture fine et brillante". L'école lyonnaise se singularise dans les années 1830 avec un mouvement inspiré par les courants mystiques et illuministes lyonnais; (...) Ce courant pictural proche des préraphaélites britanniques s'inspire principalement des thèmes philosophiques, moraux et religieux. Ce courant, qui vit durant une partie du siècle, s'achève avec Puvis de Chavannes."
Quant à Louis Janmot... Après en avoir lu ce qu'en dit toujours la même source qui illustre son article* avec les images de son œuvre majeure, "Le Poème de l'âme", un ensemble formé de 18 tableaux et 16 dessins, je ne suis pas certaine de raffoler du reste de son oeuvre, contrairement à sa jeune fille couronnée de fleurs des champs.
* Comme Hippolyte Flandrin, autre peintre de l'école lyonnaise et élève d'Ingres, Janmot réalise un grand nombre de commandes pour la décoration des églises. Dans sa peinture, le dessin et le fini d'Ingres se combinent avec [le] mysticisme (...) Janmot est considéré comme un artiste de transition entre le romantisme et le symbolisme, préfigurant le versant français du préraphaélisme (...)

Aucun commentaire: