Après les "fleurs & oiseaux", l'autre thématique très présente dans la peinture chinoise concerne le paysage. Mais un paysage bien précis qui se doit de contenir des éléments relatifs à la montagne (monts, rochers...) et à l'eau (fleuves, rivières, cascade... et ici, la mer). Pourquoi? Parce que dans cette dualité, les Chinois retrouvent les deux éléments qui sont un écho au dialogue constant qu'entretiennent pour eux le Ying & le Yang tout comme le sont l'ombre et la lumière, les creux et les pleins, la terre et le ciel, le passif et l'actif, le masculin et le féminin... Cette approche se retrouve parfaitement dans ces deux oeuvres consacrées toutes deux à Belle-ïle en mer et qui sont le fruit de HE Yifu
Ce peintre (1952-2008), qui est né et s'est formé en Chine, est venu en France en 1992 où il est tombé en 1995 sous le charme... de la Bretagne, une région qui l'a beaucoup inspirée. Il a notamment publié un très beau livre que j'ai failli acheter il y a quelques années: "Le Voyage d'un peintre chinois en Bretagne". Plus tard ce seront les Alpes qui seront pour lui une source d'inspiration. Il a transmis son art de la peinture et de la calligraphie jusqu'à son décès (en 2008) d'un infarctus alors qu'il n'avait que 56 ans.
Un peintre qui se situait pleinement dans la lignée de ce qu'on attend d'un peintre en extrême orient: "... il s'agit avant tout de capter le souffle de l'univers, l'énergie (qi) dont la circulation invisible anime les [...] créatures... L'artiste ne propose pas une image de la nature, il en saisit la vérité. Il ne copie pas les apparences du visible, il en convoque la réalité... Sa peinture n'est pas le symbole des monts et des fleuves, elle est le lieu de leur présence réelle, telle que l'artiste la ressent."
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