Deux découvertes avec cette exposition: le "musée" tout d'abord, même si il s'agit plus d'un lieu d'expositions centré, sauf erreur de ma part, sur la photo contemporaine. http://www.mep-fr.org/ et où plus d'une fois, lors de précédents séjours parisiens, j'avais repéré des expositions. Et où je retournerai très probablement, même si la photographie actuelle me laisse parfois très "perplexe" tant sur la forme que sur le fond.
Autre découverte, celle de cette photographe dont j'avais vu deci delà des images, sans forcément accrocher, à la fois pour leur aspect très coloré (pour ne pas écrire"saturé") mais aussi des thématiques qui, parfois flirtent avec ce que certains qualifient de "trash"
Mais je dois reconnaître qu'elle a le mérite
- d'avoir construit un univers visuel bien à elle
- d'aborder des thématiques peu évidentes, parfois bien avant d'autres sans forcément tomber dans la facilité racoleuse de certains.
J'ai ainsi particulièrement apprécié don travail autour de la notion de genre, lorsqu'elle a immortalisé des personnes dont l'identité sexuelle n'est pas évidente. Je pense à toute une série de jeunes gens, parfois très beaux, dont le haut du corps est plutôt "féminin" alors que le bas semble "masculin". Pourquoi ces doutes? Parce que le "féminin" renvoie régulièrement à un joli maquillage sur des traits du visage plutôt fins, tout comme les articulations des mains, des épaules, des seins menus... et que le masculin se devine via un sexe masculin en général (toujours?) caché mais bien présent. LE féminin, LE masculin... ou n'est ce pas plutôt les stéréotypes que notre éducation, culture .... nous ont inculqué?
Et puis était aussi présenté son travail le plus récent, probablement encore en cours, sur les prisonnières dont on ne saura rien mis à part le prénom. Leurs photos font face à celle de "célébrités" avec des maquillages, des tenues, des postures sophistiquées... ce qui pose de manière encore plus forte la question suivante : "Comment lorsque vous êtes emprisonnée pour une peine qui parfois peut être être longue, rester "femme"? " ... d'autant que, comme le dit Bettina Rheims dans une interview: "une chose revenait constamment : la perte d'estime et de confiance en soi. C'est dur, parce que plus personne ne les regarde."
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