A Nancy, le Musée lorrain qui est situé au sein du palais ducal se trouve dans la Grand-Rue. Lors de ma dernière visite, en 2009, il était déjà en rénovation, mais celle-ci concernait les façades et la toiture qui étaient de ce fait invisibles. Tel n'est plus le cas et il est désormais possible d'admirer une belle collection de gargouilles dont voici quelques spécimens. Elles sont désormais purement décoratives et ne risquent plus de déverser la pluie du ciel sur les passants car l'eau collectée passe désormais par des gouttières.
Cette gargouille n'a pas été sans me rappeler les lutins que croise Mariotte dans la série de François Bourgeon: "les Compagnons du crépuscule".
A noter que à côté du bestiaire traditionnel, plein d'animaux fabuleux, on trouve des animaux de la vie quotidienne comme ce cochon. Un animal pas si innocent que cela car il ne faut pas oublier toutes les histoires qui courraient déjà au Moyen-Âge au sujet des cochons qui avaient mangé des enfants, au point que certains paysans qui partaient aux champs préféraient parfois suspendre les bébés emmaillotés à un clou que les laisser à portée des cochons qui allaient et venaient librement dans la ferme.
Plus loin dans la rue, le bâtiment fait une courbe, ce qui donne l'occasion d'avoir deux gargouilles côte à côte.
Enfin, après avoir croisé un diable - car qui d'autres pourrait avoir ainsi un bouc pointu et des pieds de bouc- qui n'a pas été sans faire penser à ce vers tiré de la chanson "le plat pays" de Jacques Brel: ".. .où des diables en pierre décrochent les nuages", on rencontre ... un ours.
Le genre d'animal que l'on trouve rarement sculpté dans la pierre dans le grand ouest, parce qu'il a disparu de nos contrées depuis fort longtemps. Mais dans l'Est de la France, tout comme en Allemagne ou en Suisse, il est fréquent de le rencontrer.
Il est temps maintenant de pénétrer dans le musée lorrain.
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