mardi 30 décembre 2008

Souvenirs...

Consignes: D'abord lire le texte le texte en français parce que, j'en suis désolée mais l'extrait vidéo est en japonais sous-titré italien. Sur youtube, c'était la version dont la qualité de l'image était la meilleure et chez Miyazaki c'est essentiel.

Fio qui dormait sur la plage dans un sac de couchage tandis que Porco triait des balles en fumant se réveille. Stupéfaite, elle croit voir Porco redevenu jeune, avant qu'il n'ait son visage de cochon.

-Marco???

-Mmmm? Qu'est ce que tu veux?

-Mais tu es... C'est rien...J'ai du rêver.

-Te tracasses pas. Tu ferai mieux de dormir. Demain, on se lève tôt.

-Porco?

-Quoi encore?

-Pourquoi tu t'es transformé en cochon?

-Tout ça c'est...

-J'ai entendu tellement d'histoires sur le capitaine Marco Pagoto. Mon père a fait la guerre dans la même escadrille. L'histoire que je préfère, c'est celle où il s'est posé sur une mer déchaînée pour porter secours à un pilote ennemi. J'arrêtais pas de demander qu'on me la raconte. ... J'ai une idée Porco! Si j'essayais de t'embrasser?

-Hein?

-Mais si tu sais bien: le Prince transformé en grenouille! Il a suffi qu'une princesse l'embrasse pour qu'il redevienne un homme.

-Mais t'es bête ou quoi! Ce qui marche pour les grenouilles ne marche pas forcément pour les cochons!!

-Alors j'te plais pas c'est ça?

-Mmm. Tu es une bonne petite. Depuis que j'te connais, je ne dis qu'après tout, l'espèce humaine n'est pas entièrement foutue. Allez dors. Sois raisonnable.

-Raconte moi une histoire. Pour m'endormir.

-... Que j'te raconte... Voyons voir.

...Silence. Marco souffle un nuage de fumée qui se dissout dans la nuit noire...

-C'était pendant la guerre. Le dernier été. On volait en patrouille au dessus de l'Adriatique, en direction d'Istria parce que le sale boulot c'est toujours pour les mêmes. Le type qui volait à côté de moi ce jour là, c'était Jaco Berlini. Un vieux copain qui s'était marié deux jours avant. Il m'avait demandé d'être son témoin et d'organiser la cérémonie. On nous avait refusé notre perm' et on avait du repartir tout de suite pour le front.

... Des avions italiens sont rejoints par des avions ennemis et la bataille commence...

-C'était l'enfer autour de nous. Ennemis comme alliés tombaient comme des mouches. Moi, j'avais trois appareils que m'collaient au train. J' faisais de l'acrobatie pour m'en dépêtrer et je n'voyais même pas que mes camarades allaient au tapis les uns après les autres. Très vite, je m'suis retrouvé tout seul. Les trois avions me poursuivaient toujours. J'avais de plus en plus de mal à les feinter. A force de jouer du manche et du pied, j'avais les membres engourdis. Et j'étais pris d'éblouissements. J'me croyais foutu quand brusquement le ciel est devenu soudain tout blanc

-Tout blanc?

-Enfin disons il est devenu très lumineux. C'était une clarté soudaine, irréelle. Il m'a fallu un long moment pour comprendre que je volais dans une mer de nuages. J'étais à bout de forces. Incapable de piloter. Et pourtant mon avion naviguait tout seul. Prenait de l'altitude.

...Marco, seul juste au dessus de la mer de nuages...

-La mer de nuages?

-C'est ça. Désespérément silencieuse. Sous un ciel d'un bleu très pur. Et dans ce ciel flottait très haut un étrange ruban de nuages, une espèce de voie lactée.

... D'autres avions émergent petit à petit aux côtés de Marco avant de continuer leur ascension dans le ciel...

-... Berlini? Berlini; tu es vivant?... Berlini, attends. Reviens. Où vas -tu? ... Berlini, t'en vas pas, reviens. Tu peux pas laisser Gina... Je pars à ta place. ...

... Les autres avions ont petit à petit rejoint dans la « la voie lactée » de nombreux autres avions de toutes nationalités...

-... Quand j'ai repris connaissance j'étais seul de nouveau. Je glissais sur la mer de nuages.

-Ce jour-là le bon Dieu avait décidé que ce n'était pas ton tour.

-Oui j'ai plutôt eu l'impression qu'il me disait « Désormais tu voleras comme ça. Tout seul. Pour toujours. »

-Dis pas ça Porco! Les meilleurs volent jamais seuls!

-Les meilleurs sont toujours ceux qui partent. Et qui sait: là où ils sont c'est peut-être l'enfer. Bon. L'histoire est finie. Dors maintenant.... Salaud d'armurier, il m'a refilé des balles rouillées. Mmmm...

-En tout cas, moi je suis drôlement contente que tu sois revenu vivant. Je t'aime beaucoup tu sais Porco... Bonne nuit.

http://fr.youtube.com/watch?v=7J6w9h5eb20

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