- "l'échange" de Clint Eastwood: un réalisateur dont j'avais beaucoup apprécié "impitoyable" ou "million dollar baby". Ici il y a certes une bonne reconstitution de l'ambiance du Los Angelès des années 30, des faits réels, atroces... mais un certain nombre de choses sonnent faux. Est-ce l'aspect et le jeu limite caricatural de certains acteurs (notamment du côté de la police ou du sérial killer)? Et puis Mme Angelina Jolie, il semble improbable que dans les années 30 une demoiselle des standards téléphoniques, même si elle supervisait le travail de ses collègues ait pu avec son seul salaire habiter une maison aussi cossue et être toujours aussi bien habillée et maquillée.
- Quant à "il y a longtemps que je t'aime" de Philippe Claudel, malgré la superbe prestation de Kristin Scott Thomas qui ose jouer au début du film avec un visage quasiment nu, ce que très peu d'actrices oseraient, malgré quelques bonnes idées (sa soeur qui préfère adopter un enfant plutôt que d'en concevoir un compte tenu de ce qu'a fait sa soeur, le grand-père devenu mutique, la difficulté à vivre avec un "trou" de plusieurs années dans son CV...) il est difficile d'accrocher à cette histoire dont le point de départ est complètement irréaliste? Comment lors d'un procès pour infanticide un médecin légiste a t il pu ne pas détecter la maladie de l'enfant.
Non les trois préférés sont, dans l'ordre où ils sont sortis sur les écrans français:
"Valse avec Bachir" déjà évoqué
"Séraphine" (même chose) http://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.com/2008/12/destin-de-femme-7-
Séraphine.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Into_the_Wild dont restent en tête quelques images fulgurantes de beauté sur les paysages nord américains traversés par ce jeune homme atypique qui marche toujours plus loin. L'essentiel n'est pas sur ce qu'il voit et que nous voyons avec lui, mais sur ce qui le pousse ainsi que d'autres qu'il rencontre sur sa route, qu'ils soient comme lui des routards ou des sédentaires à toujours aller de l'avant... Mais aussi à rechercher plus de solitude, même lorsqu'ils sont en compagnie des autres et offrent les apparences de l'intégration dans la société, comme si quelque chose s'était cassé un jour dans leur vie. Tout à la fin le "héros" Christopher McCandless alors qu'il meurt de faim après s'être empoisonné avec des plantes toxiques écrira cependant : "Happiness only real when shared "
3 commentaires:
Le cinéma a l'instar de la lecture nous impose des vues directes tandis que la lecture nous décrit des images que nous devons imaginer.
Tout le monde voit le même film comme tout le monde lit le même livre mais dans le livre chacun imagine son image.
Bonsoir ,
Rien vu de tout cela !!! honte pour ma paresse
Merci pour ces commentaires
Amitiés
* Pas d'accord avec vous caphadock: on croit oir le même film mais en foncyion de nos histoires on va le vivre différemment.
Il y a quelques années avec une amies nous avions vu deux choses différentes dans Philadelphia:
pour elle l'avocat laisait Tom Hawks seul parce qu'il comprenait qu'il était seul avec sa douleur et pour moi il fuyait parce qu'il comprenait que lui, le père de famille hostile aux homosexuels, pouvait éprouver du désir pour l'un d'eux
* Il n'y a pas de honte à avoir Arlette, il y a des formes d'art avec lesquelles on se sent plus à l'aise que d'autre c'est tout. l'essentiel est d'y faire quelques incursions de temps en temps pour éclairer différemment ce à quoi nous sommes habitués.
Vous en aurez un exemple dans le prochain billet.
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