jeudi 25 décembre 2008

Le 25 décembre 1957

Quel temps faisait-il au petit matin de ce jour-là lorsqu'ils se sont présentés à la maternité de cette clinique de Versailles? Ni l'un ni l'autre ne sont désormais plus là pour le dire.
Une chose est certaine: elle se rappelait que le repas de réveillon avait été agréable. Nettement plus que l'accueil pour le moins glacial de la sage-femme: "On n'a pas idée d'accoucher le jour de Noël!!!" Cette dernière l'aurait mieux connue, elle aurait su que pour une croyante dont la date d'accouchement était prévue en décembre, c'était justement le jour d'accoucher.

Souvenirs, souvenirs...

Doit-on pour autant en conclure qu'au delà de 50 ans on n'a plus souvent des souvenirs et renoncer à tout projet?

Bien au contraire même car désormais ils sont différents de ceux que l'on peut faire à 25 ans. Ils en ont même plus de valeur car, sauf exception, à 25 ans les rêves que l'on s'avoue sont souvent conventionnels. Plus tard vient le temps de se dire qu'on aurait pu faire d'autres choix. Mais il ne sert à rien de le regretter. Il faut oser. C'est tout.
Découvrir, apprendre... encore et toujours...
Rencontrer des gens, échanger, partager...Ici et ailleurs...
Et par moment connaître de purs moments de beauté, parfois tout simplement par la grâce d'une voix d'enfant chantant un extrait du "Requiem" de Gabriel Fauré. Un adolescent brun aux yeux clairs comme il l'a été avant de devenir des années plus tard un homme très ému par ce qu'il considère comme le plus bel instrument qui soit: la voix.

5 commentaires:

cailloublanc a dit…

J'aime ces retours fugitifs sur une date, un événement avec des questions concrètes précises: le temps qu'il faisait, la réflexion de la sage femme.... Je pense à ma propre mère et au lundi de Pâques où elle m'a mise au monde... Et puis, les rêves à 25 ans, ceux de 50 ans... le lignage entre les deux, les accouchements de seconds à partir des premiers... Oser: oui, c'est le mot essentiel, chère @nn@, oser malgré ou grâce au poids des ans qui donnent une certaine clarté à l'ensemble. Belle journée!

Anonyme a dit…

Cette sage-femme était sans doute aigrie d'être de garde un jour férié ;-)
Plaisanterie mise à part, je te souhaite un joyeux anniversaire (puisque c'est bien de toi dont il s'agit, n'est-ce pas?) et te souhaite de vivre tes rêves et de rêver encore ta vie avec passion et gourmandise.

@nn@ L. a dit…

En préalable Gene et Verveinecitron, le 25 décembre 1957 ce n'est pas mon anniversaire puisque je suis née le 27 juillet 1958 (http://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.com/2008/07/un-demi-sicle.html)
Comme vous êtes des femmes fûtées vous devinerez vite à qui il pourrait correspondre: quelqu'un qui même s'il n'a jamais déposé le moindre commentaire, lit ce blog, enfin au moins de temps en temps semble-t-il, et qui vu son âge ne peut en aucun cas être mon frère)
Par contre j'ai eu un frère: Jean-Noël qui est né le 25 décembre 1954 mais que mes parents ont eu la tristese de perdre 4 jours après sa naissance.

* Pour Gene: un lignage entre les rêves de 25 ans et ceux des 50 ans... Peut-être... Dans le mot "Oser" justement. Oser, mais jusqu'où?

* Pour Verveinecitron: je pense aussi que la sage(???)femme n'était pas contente de bosser un 25 décembre.
Un peu comme celle qui m'a assistée pour la naissance de mon 3ème et qui, fraîchement diplômée de l'année, était épuisée en ce dimanche 1er août après avoir du faire face à plus de 6 accouchements en moins de 12 heures...
Autrement, même si mon anniversaire date un peu (rires) je garde quand même tes souhaits car qui n'a jamais souhaité vivre ses rêves... avec passion et gourmandise qui plus est?

Anonyme a dit…

Rêves à 18 ans à 25 .......et plus
et se retrouver autrement ! se retrouver mieux ,puisque ce qui a été vécu nous a enrichi avec le recul c'est bien, difficilement ..parfois mais bien !
et rêver encore
douces rêveries chère Anna Petit Lion

@nn@ L. a dit…

Amusant ce que vous avez écrit là Arlette : "ce qui a été vécu nous a enrichi" parce que c'est l'une des réponses que je voulais faire à Gene, à savoir que si je n'avais pas cherché à mettre en oeuvre mes rêves (très communs) à 25 ans je n'aurais peut-être pas eu envie d'autre chose 25 ans plus tard.
"Oser ses rêves": une autre formulation de ce qu'on appelle "la crise du milieu de la vie"