Là je viens de finir de le lire. Et j'ai été déçue. J'ai trouvé ça long, froid, étrange pour ne pas écrire étranger. Un peu comme dans ce qui se passe dans l'intrigue. Du coup je suis allée fureter sur le net où il est apparu que je n'étais pas la seule. Même si en matière de lecture, il est fort probable que quand on lit a posteriori les critiques, on a tendance à ne retenir que ce qui vous conforte dans votre conviction intime, d'une certaine manière ça rassure.
Que dire donc de ce livre?
Que j'ai été très mal à l'aise avec le long passage consacré à ces combats de "mâââles": les "Ultimate Fightings" où des gros bras se castagnent dans une atmosphère hystérique.
Que j'ai été impressionnée par la description de cette tempête de neige, ce blizzard dont j'avais du mal, moi l'européenne tellement habituée au climat océanique, à comprendre la réalité.
Que je reste avec une interrogation sans réponse: Anna est elle encore vivante, partie vers l'ouest ou est elle morte noyée dans le lac?
Et surtout que j'ai eu du mal à comprendre les différents personnages, même les deux principaux: Paul le Français malade qui cherche à revoir sa femme Anna, trois ans après qu'elle l'ait quitté et Floyd le canadien qui a vécu quelques mois avec Anna. Est ce pour cela que la fin m'a laissée stupéfaite?
Les réponses résident peut-être dans les réflexions de Paul:
- page 86: "On ne connaît jamais la personne avec qui on vit"
page 164: "Chaque jour qui passait, chaque histoire qu'il apprenait de ces hommes avec lesquels Anna avait vécu, lui rappelait qu'on ne connaît rien, rigoureusement rien, des gens avec lesquels on passe toute une vie"
Et dans ce que peut révéler le blizzard
- page 152: "Les Indiens disent que la seule chose que l'on ait à craindre pendant le blizzard, c'est que le vent soulève la mauvaise part que chacun porte en soi et que, lorsque tout s'apaise, apparaisse à la lumière ce que l'on a parfois essayé d'enfouir tout au long d'une vie"
- page 204: "Les tempêtes nous prennent tout ce qu'on a. Notre énergie, nos forces. (...) Elles nous obligent à nous réfugier en nous-même (...) Elles inquiètent les forts et dévastent les faibles. Et lorsqu'elles s'en vont, le pire de leurs dégâts n'est jamais apparent"
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