lundi 13 juin 2011

La nourriture qui tue. Oui mais laquelle?

Les "concombres" tueurs espagnols (qui ont depuis lors été "innocentés") ont remis en mémoire que parfois la consommation certains aliments dits "sains" peut amener à la mort.
La tentation est grande de tout d'abord remonter en surface l'histoire de l'huile de colza frelatée vendue à bas prix comme huile d'olive sur les marchés et qui aurait causé, dans les années 80, la mort de plus de 1 200 personnes. Sauf que 20 ans plus tard, c'est une version différente qui a pu enfin se frayer un chemin. Sera alors pointé du doigt un autre responsable: la toute nouvelle agriculture intensive de la région d'Almeria laquelle aurait amené sur le marché un certain nombre de tomates un peu trop enrichies en pesticides! Avec un peu de recul, il semblerait bien qu'il ait été alors plus intéressant d'impliquer un huile de colza d'importation (ce qui permettait en outre de relancer la consommation de la véritable huile d'olive) plutôt que de remettre en cause le développement d'une région jusqu'alors assez sinistrée au plan agricole.
Quelques années plus tard, avec l'ESB, c'est toute la filière "bovine" qui souffre et s'effondre bien plus surement qu'en période de pluies alors que c'est la saison des barbecue. Il faut dire que la population découvre alors de drôles de méthodes d'agriculture où le traditionnel fourrage a peu ou prou été complété voire remplacé par le "soleil vert"* de l'époque: les farines animales... En profitent alors la filière du "cochon" (dont on passe alors sous silence que le lisier épandu sans trop de précautions dans les champs, a contaminé les nappes phréatiques pour des décennies) et celle du "poule". Enfin, du moins jusqu'au moment où un lien est fait entre le SRAS et les élevages industriels et sauvages de volailles commence à faire des ravages!
Cette fois-ci, c'est la filière écologique, probablement la seule qui affichait un véritable taux de croissance, qui pourrait bien faire les frais de l'actuelle épidémie. En effet, une fois le concombre espagnol mis hors de cause, ce sont les graines germées allemande qui ont été pointées du doigt, elles dont la consommation était depuis peu très "in" La preuve, moi qui venait d'acheter un germoir, j'ai plongé comme un vautour sur les petites lignes qui sur les sachets de graines récemment achetées indiquaient d'où elles provenaient: England et France! Sauvée!!! Il n'en demeure pas moins que je serai très probablement la seule à en manger quand le temps de la récolte sera venu
Il conviendra alors de prendre la distance nécessaire en se rappelant qu'il a fallu plus de 1000 ans pour que l'on puisse expliquer réellement le lien entre l'ergot de seigle, ce minuscule champignon qui aime bien pousser sur les céréales les années humides, et ce qu'on appelait le "mal des ardents" ou encore "le feu de St Antoine"

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