Si, il y a des années de cela, je n'avais pas assisté, lors d'un congrès, à une conférence passionnante d'un médecin psychiatre exerçant dans un hôpital militaire, sans doute n'aurais-je pas vraiment prêté attention à la présentation, sur les ondes radiophoniques, de cet ouvrage par un médecin militaire. Oui un tiers et pas l'auteure car Nina Chapelle n'existe pas. Ou plutôt si, il existe quelque part en France l'épouse d'un militaire de carrière qui a eu le courage de témoigner sur ce qu'elle a vécu après que son mari soit revenu d'une opération militaire en souffrant d'un PTSD ou Post Traumatic Syndrome Disease. Mais comme le sujet reste relativement tabou à la fois au sein de l'armée mais aussi, d'une certaine manière, au sein de la population civile, elle a préféré rester anonyme.
L'histoire? Elle est bien résumée sur le site de l'armée "infodefense.com": "Nina Chapelle (...) tient à témoigner de l’horreur qu’elle a vécu après que son mari, jeune officier dans l’armée de terre, ait effectué trois OPEX en Afghanistan. Ce théâtre où il a enduré les blessures graves de ses frères d’armes et la mort de certains autres. Traumatisé, l’homme n’est devenu que l’ombre de lui même. Tentant de mettre le feu à son habitation parce qu’il se sentait attaqué par des insurgés talibans, n’éprouvant plus aucune affection pour ses enfants, plongeant dans l’alcool, sa descente aux enfers devient aussi horrible qu’inattendue pour son proche entourage.S’ensuit la prise en charge en psychiatrie, les anti-dépresseurs. L’auteur témoigne du temps que cela prend de reconstruire un homme brisé par un traumatisme de guerre. Sa vie en devient bouleversée, mais elle ne quitte pas son conjoint pour autant."
Ci-après, deux extraits de l'ouvrage, le premier concerne ce qui l'a amenée à écrire, à témoigner. Et le second, sur ce que peut représenter la lecture pour qui est enfermé, ici dans un hôpital psychiatrique.
"... j'écris. J'essaye de lutter pour ne pas sombrer, écrire est ma thérapie pour ne pas plonger dans des pensées destructrices. Je tente simplement de mettre de l'ordre dans mes idées en les transformant en mots Je rédige des pages entières sur ce que je vois, ce que j'entends, ce que je ressens; nécessaire témoignage d'une période difficile, entre doute et folie, dont le souvenir s'estompera avec le temps, car je veux m'adresser à toutes les familles concernées par le syndrome post-guerre pour qu'elles sachent qu'elles ne sont pas seules."
"Lire, c'est voyager, s'élever au dessus de l'enceinte, lire, c'est dépasser le portail, oublier la grisaille de la cour, le manque de fleurs; lire, c'est oublier la chaleur de la pièce dont les radiateurs sont poussés au maximum, c'est s'évader, penser à autre chose, oublier un instant le train-train "médocs-douche-sieste-repas". Lire, c'est avoir accès à un autre monde, à un autre possible, fuir, rêver, construire un autre monde..."
L'histoire? Elle est bien résumée sur le site de l'armée "infodefense.com": "Nina Chapelle (...) tient à témoigner de l’horreur qu’elle a vécu après que son mari, jeune officier dans l’armée de terre, ait effectué trois OPEX en Afghanistan. Ce théâtre où il a enduré les blessures graves de ses frères d’armes et la mort de certains autres. Traumatisé, l’homme n’est devenu que l’ombre de lui même. Tentant de mettre le feu à son habitation parce qu’il se sentait attaqué par des insurgés talibans, n’éprouvant plus aucune affection pour ses enfants, plongeant dans l’alcool, sa descente aux enfers devient aussi horrible qu’inattendue pour son proche entourage.S’ensuit la prise en charge en psychiatrie, les anti-dépresseurs. L’auteur témoigne du temps que cela prend de reconstruire un homme brisé par un traumatisme de guerre. Sa vie en devient bouleversée, mais elle ne quitte pas son conjoint pour autant."
Ci-après, deux extraits de l'ouvrage, le premier concerne ce qui l'a amenée à écrire, à témoigner. Et le second, sur ce que peut représenter la lecture pour qui est enfermé, ici dans un hôpital psychiatrique.
"... j'écris. J'essaye de lutter pour ne pas sombrer, écrire est ma thérapie pour ne pas plonger dans des pensées destructrices. Je tente simplement de mettre de l'ordre dans mes idées en les transformant en mots Je rédige des pages entières sur ce que je vois, ce que j'entends, ce que je ressens; nécessaire témoignage d'une période difficile, entre doute et folie, dont le souvenir s'estompera avec le temps, car je veux m'adresser à toutes les familles concernées par le syndrome post-guerre pour qu'elles sachent qu'elles ne sont pas seules."
"Lire, c'est voyager, s'élever au dessus de l'enceinte, lire, c'est dépasser le portail, oublier la grisaille de la cour, le manque de fleurs; lire, c'est oublier la chaleur de la pièce dont les radiateurs sont poussés au maximum, c'est s'évader, penser à autre chose, oublier un instant le train-train "médocs-douche-sieste-repas". Lire, c'est avoir accès à un autre monde, à un autre possible, fuir, rêver, construire un autre monde..."
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