Courses dans une grande surface. Le genre de corvée dont on se passerait bien mais jusqu'à nouvel ordre, les réfrigérateurs ne se remplissent pas par magie.
Au rayon traiteur libre service, il y avait juste une vieille Dame habillée de façon un peu inhabituelle pour les femmes de sa génération ayant comme elle une silhouette assez ronde: un pantalon certes, mais blanc et une parka non pas beige ou marine mais rouge! Tournée vers l'intérieur de la gondole, elle semblait longuement hésiter. Comme j'étais un peu pressée il m'a fallu un peu de temps pour comprendre qu'elle me parlait, et que non elle ne voulait pas que je lui attrape quelque chose mais qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle demandait une chaise pour s'assoir!
Au rayon traiteur libre service, il y avait juste une vieille Dame habillée de façon un peu inhabituelle pour les femmes de sa génération ayant comme elle une silhouette assez ronde: un pantalon certes, mais blanc et une parka non pas beige ou marine mais rouge! Tournée vers l'intérieur de la gondole, elle semblait longuement hésiter. Comme j'étais un peu pressée il m'a fallu un peu de temps pour comprendre qu'elle me parlait, et que non elle ne voulait pas que je lui attrape quelque chose mais qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle demandait une chaise pour s'assoir!
10 mètres plus loin, le boucher n'en avait pas derrière son étal! Et les 4 employés du rayon frais qui sortaient des réserves pour aller prendre le service non plus! Une fois informés de ce qui se passait, heureusement qu'ils sont venus me rejoindre car la vieille Dame que j'avais rejointe et qui avait les mains glacées crispées sur son chariot commençait à s'effondrer...
J'ai juste eu le temps d'échanger quelques mots avec elle avant que les employés ne réussissent à l'allonger en lui glissant un de leurs gilets chauds sous la tête. Son malaise n'était pas du à un problème cardiaque mais cérébral (?)... Il fallait juste qu'elle se repose un peu. Et il n'y avait personne que l'on puisse prévenir.
Le responsable de la sécurité étant entretemps arrivé, je suis partie, d'autant que j'avais un rendez-vous urgent. Mais tout l'après-midi j'ai pensé à elle. A elle et à tous ces hommes et ces femmes, de tous âges, que l'on côtoie et dont on découvre par le plus grand des hasards qu'au final il n'y a personne qu'il ou elle puise prévenir pour être aidé en cas de problème. La solitude, même -surtout?- dans les grandes villes ça existe
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire