dimanche 23 mars 2014

Tranches de vie avec... les élections municipales (1)

N'ayant plus d'obligations tant côté professionnel que familial, je n'ai pas hésiter à répondre à l'annonce de la mairie de Nantes qui cherchait des assesseurs pour aider à la tenue des bureaux de vote. Grand bien m'en a pris car même si, lorsque le taux d'abstention est élevé, le temps semble parfois long* ça a été l'occasion de "rencontrer" quelques personnalités ou situations qui valent la peine d'être racontées.

Je ne ferai pas de commentaire sur les "piliers"  que sont le chef de centre, le président de bureau de vote ou les assesseurs habituels désignés par les listes en présence ou parmi le personnel municipal. Non, ce sont les votants qui m'ont passionnée.
Il y avait:
- la famille très BCBG, très bourgeoisie nantaise -dans les vêtements, les attitudes...- dont les membres (papa, maman et les enfants) vivent très probablement dans l'un des très beaux appartements qui donnent cours Cambronne et qui viennent ensemble... de toute évidence après la messe... très probablement St Nicolas, un haut lieu intégriste
- à l'autre extrémité, les artistes au look beaucoup moins classique... et qui vivent eux probablement dans les ruelles aux immeubles un peu décrépits qui mènent vers les anciens quais
- les petits enfants qui accompagnent leurs parents dans l'isoloir qu'ils appellent "la cachette" et sont très fiers de déposer eux même le bulletin de Papa ... ou Maman
- les personnes âgées qui ont du mal à se déplacer et encore plus à plier et replier et encore replier les petits bulletins de vote format A4 pour qu'ils rentrent dans les micro-enveloppes et qu'on ne peut en aucun cas aider
- les pressés qui ne prendraient volontiers qu'un seul bulletin (il en faut au moins deux sauf si on a préparé son bulletin chez soi) et ne veulent pas passer par isoloir... et qui le prennent de haut quand on leur rappelle leur règlement
- les hésitants qui réfléchissent longuement devant la table... avant de finir par prendre quasiment tous les bulletins... et rester ensuite un temps fou dans l'isoloir
- les isolé(e)s qui feraient bien un brin de causette parce que les dimanches sont longs quand on vit seul
- les distraits qui n'ont pas retrouvé leur carte d'électeur, oublient de prendre une enveloppe et/ou de signer et/ou de récupérer leur pièce d'identité
- les "civiques" qui acceptent sans problème de revenir le soir pour être scrutateurs... mais d'eux il sera question une autre fois
* A Nantes, comme dans un certain nombre de grandes villes, les bureaux sont ouverts de 8 à 20 heures

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