jeudi 22 octobre 2009

La femme en rouge...

Au delà de "la femme en bleu" de Michel Deville, femme croisée juste quelques instants, rêve vivant devenu inaccessible et de toutes celles qui, un jour ou l'autre, ont porté l'une de ces "petite robe noire" popularisées par Mle Chanel, il y a, dans l'imaginaire cinématographique, beaucoup de femmes en robe rouge.

L'une des plus anciennes est sans doute celle d'Anny Duperey, dans le film "un éléphant ça trompe énormément". Surprise par le courant d'air d'une bouche de métro qui , dans un parking, soulève les pans de sa robe, elle revient sur ses pas. Là elle esquisse quelques pas de danse en chantant sous les yeux médusés de Jean Rochefort aussitôt irrésistiblement séduit.

Et puis en début d'année 2009, deux robes rouges sont apparues sur la toile.

En mai, c'était Marie-Josée Croze dans "Je l'aimais". Elle marche devant Daniel Auteuil, son amant qui ne se décidera jamais à quitter sa femme et ses enfants et le regrettera toujours, pour gagner la table où ils vont dîner ensemble. Elle avance, insouciante, souriante avec ce sourire qui n'est qu'à elle et il devient vite évident qu'il oublie tout le reste pour ne voir plus qu'elle, tout comme les autres dîneurs du restaurant qui se figent, femmes comprises.

Quelques mois plus tôt, la même fascination était déjà montrée dans le film "l'étrange histoire de Benjamin Button" . Cette fois-ci c'est Kate Blanchett qui portait une superbe robe de velours rouge largement décolletée qui mettait en valeur son port de dos, celui d'une danseuse. Brad Pitt la suivait, fasciné et comme il le reconnaissait lui-même en "off": elle aurait pu ce soir là lui raconter n'importe quoi, il l'aurait cru.
Et pourtant à la fin de la soirée, il va résister. Sur un kiosque à musique elle danse, pour lui seul, longue liane qu'il est bien difficile de ne pas avoir envie de saisir. Mais il préfère repartir. Il estime qu'il est encore top tôt pour eux deux de se retrouver et il refuse à l'avance l'idée que cette rencontre ne concerne qu'une nuit.

4 commentaires:

arlette a dit…

AH!!! une robe rouge ...... tout un symbole
sans oublier plus avant Esméralda (Gina lollobrigida )dansant dans ses haillons .Revu cette image dans la rétrospective des plus belles images de Paris Match
et cette robe à bretelles sur une peau bien bronzée ...souvenir des 18ans!!!!
Nous avons toutes quelquechose de rouge dans nos penderies

@nn@ L. a dit…

Tiens je l'avais oubliée Esméralda dans sa robe rouge alors même qu'elle figure sur l'affiche du film!
Mais il est vrai que le film je ne le connais que dans la version en noir et blanc qui passait autrefois à la télévision.

Par contre Arlette, je ne suis pas certaine que toutes les femmes aient quelque chose de rouge dans leur garde-robe car c'est quand même une couleur très typée.

caphadock a dit…

Je ne sais si Ronsard est passé par là mais cela me fait penser à Cassandre:
Mignonne, allon voir si la rose
Qui ce matin avoit declose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu, ceste vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! Voiés comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ! ses beautés laissé cheoir !
O vrayment maratre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir.

Donc, si vous me croiés, mignonne :
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillés, cueillés vôtre jeunesse
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir vôtre beauté.

@nn@ L. a dit…

Non caphadock, Ronsard n'est point passé par là même si cette femme-rose pourrait inciter à y penser... quoiqu'elle me fasse plutôt penser à une scène du film d'Hitchcok: "l'étau" mais où si la pose ressemble, la robe portée est violette.

La robe rouge portée par une héroïne (qui la rendait si séduisante pour les hommes qui la regardaient) était juste le fil rouge :-) du présent billet.