dimanche 25 octobre 2009

Le jeune homme de M. Flandrin et ses "héritiers"

Au départ, il y était un éphéméride offert en début d'année et qui était composé d'images brièvement commentées d'oeuvres plus ou moins célèbres du Louvre. Parmi elles, un tableau de Jean Hippolyte Flandrin. Qui le connaît ce peintre à qui Wikipédia consacre quelques lignes dont on peut retenir ceci:
"Jean Hippolyte Flandrin, né à Lyon le 23 mars 1809 et mort à Rome le 21 mars 1864, est un peintre français. Élève de Dominique Ingres, son travail se situe à la charnière du néo-classicisme et du style académique. Premier grand Prix de Rome d'histoire en 1832, il se livra d’abord à la peinture historique, avant de se tourner vers la peinture religieuse..." Il exécuta ainsi les peintures murales de quelques églises parisiennes mais aussi ce jeune homme nu assis sur un rocher peint en 1855.

Il semble cependant avoir marqué les mémoires au point d'avoir inspiré 150 ans plus tard d'autres artistes.















Et pose à sa manière deux questions:
"qu'est ce qui fait qu'une oeuvre (peinture, sculpture, photo...) accroche le regard à travers le temps"
"la vie d'un artiste peut-elle se résumer à une seule oeuvre?"

3 commentaires:

caphadock a dit…

J'ai vu cette toile au Louvre d'environ 1 mètre. J'ai été impressionné par sa composition car comme son "prof" Ingres le sujet se détache sur un fond coloré mais terne et s'inscrit dans un cercle donnant au personnage son importance. On le croirait unijambiste mais à y regarder de plus près la fine ombre sous le mollet représente l'autre jambe sans alourdir le tableau.
Le jeune homme est calme comme la mer et le ciel neutre le tout propice à la méditation.
Ce tableau datant de 1836 n'a t'il pas servi d'inspiration à Rodin pour son célèbre Penseur?

arletteart a dit…

Les fameux peintres "pompiers" tant décriés!! cette peinture trop "léchée" et se voulant parfaite brillante comme les casques des pompiers (d'où leurs surnoms) est tj un peu péjorative
quant à la pose , le vrai sujet de votre réflexion Anna, est tirée des antiques donc universelle .
Etonnantes les photos , ce fut un jeu de photographes il y a qq années de reproduire des scènes de tableaux

@nn@ L. a dit…

* Quand on remonte le regard du talon vers le genou, on voit assez bien les deux jambes caphadock.
Pour ce qui est d'une éventuelle source d'inspiration pour Rodin, j'ai des doutes. Cette oeuvre est trop "lisse" là où Rodin déborde d'énergie.

*Merci Arlette d'expliquer l'origine de l'expression "style pompier"!
Wiki est plus tendre que vous par rapport à ce M. Flandrin en parlant de travail "à la charnière du néo-classicisme et du style académique" :-])
Autrement les photos proviennent d'un site (non je ne donnerai pas les références) où l'auteur met côte à côte des oeuvres parfois anciennes et leurs "reprises" contemporaines.