Femmes et Islam

Depuis le 22 octobre dernier traîne dans ma messagerie un petit article du journal "le Monde" passé pour beaucoup inaperçu. Il mentionne la peine à laquelle ont été condamnées les deux dernières femmes accusées d'avoir porté en juillet dernier une tenue indécente (à savoir un pantalon recouvert d'une tunique longue!): 20 coups de fouet et une amende d'environ 100 dollars.
Pour mémoire les 10 femmes jugées juste après les faits avaient reçu 10 coups de fouet; et la journaliste qui avait suscité une importante mobilisation internationale, n'a reçu aucun coup de fouet mais juste passé une journée en prison, le temps qu'une association paye l'amende de 200 dollars à laquelle elle avait été condamnée.

Tout cela m'est revenu en mémoire lorsque j'ai refermé "Léna et les trois femmes", le second volume des "aventures" de Léna. Léna? Oui l'héroïne inventée par Pierre Christin (au scénario) et André Julliard (dessin) et qui rappelle à la dernière page de ce album qui elle était avant d'intégrer les services secrets: Hélène Desrosières, veuve d'un diplomate tué dans un attentat à Khartoum, en même temps que leur fils.

Ce n'est pas cette conclusion qui m'a le plus marquée mais le discours que tient le Cheikh Sagheb à trois jeunes filles musulmanes destinées à devenir martyres.
Il tient en 5 règles qui font très peur quand on les lit. Voici les 3 premières.

"Règle n° 1: Oui vous pouvez tuer des voisins et des passants. Ainsi qu'il est écrit dans le Coran, on ne doit pas prendre la vie d'autrui, qui est sacrée, sauf pour une cause juste. En cas d'attentat, Dieu saura identifier ceux qui méritent de mourir et d'aller en enfer. Quant aux innocents, ils deviendront eux mêmes des martyrs et iront au paradis.
Règle n° 2: Vous pouvez aussi tuer des enfants. Certes les textes disent qu'il ne faut pas tuer les enfants puisqu'ils ne sont responsables de leurs péchés jusqu'à leur puberté... S'ils périssent dans le Djihad, ils atteindront immédiatement leur vingtième année et auront accès aux vierges comme les autres martyrs.
Règle n° 3: En principe les non-combattants doivent être épargnés mais vous pouvez choisir des civils comme cible si vous jugez qu'ils sont susceptibles de collaborer avec l'ennemi..."

Ces règles ne sont pas un délire de scénariste.
Pierre Christin tient bien à préciser en introduction à son histoire qu'elles sont tirées de propos authentiques tenus par ce personnage qui existe vraiment. Seule l'histoire est fictive...
Mais jusqu'à quel point l'est elle réellement?