En effet, à l'époque, la chaussure de sport, en fait des tennis, qui était en toile, blanche (enfin au début de l'année scolaire parce que ensuite, malgré moult couches de produit blanchissant, il était difficile de récupérer la couleur d'origine une fois que l'on avait fait quelques tours sur les pistes de sport, notamment les jours pluvieux) était réservée au sport!
Les jours sans sport, on portait des chaussures en cuir avec éventuellement une "belle" paire, celle du dimanche qu'on mettait pour la messe, les sorties en famille... Et lesdites paires se devaient d'être bien cirées.
Mais cette "corvée" avait sa récompense. Non, pas la satisfaction d'avoir des chaussures brillantes! Mais celle de pouvoir récupérer à terme la boîte vide. Celle qui correctement lestée permettrait ensuite de jouer des heures à la marelle. Cette activité étant plutôt féminine, est ce pour cela que les chaussures de la gent masculine laissaient souvent à désirer?
J'avais une tendresse toute particulière pour celles de la marque "Kiwi" avec cette drôle de petite bête que la plupart d'entre nous n'avait jamais vu pour de vrai.
Et puis, la mode de la moquette ne faisant que commencer, il y avait aussi le cirage du parquet!... qui était là encore bien souvent une activité féminine.
Et oui, malgré cet accessoire devenu complètement désuet que sont devenus les "patins" en tissu (souvent dépareillés car taillés dans de vieux vêtements)... et qu'en général les enfants détestaient utiliser, le parquet avait besoin d'être ciré. La valeur d'une maîtresse de maison s'appréciait d'ailleurs en partie à l'aulne de son parquet!
Mais là encore, comme pour les chaussures, il y avait une récompense. Une récompense visuelle pour celui qui avait ciré, avec le parquet bien brillant sous le soleil. C'était en général les mères. La récompense des enfants était olfactive. C'était cette inimitable odeur d'encaustique qui vous accueillait en rentrant à la maison... Une odeur de "propre" tout comme l'était celle de la lavande qui imprégnait les armoires. Il semblerait que beaucoup en aient gardé la nostalgie. de cire. J'en veux pour preuve le succès de certaines bougies parfumées.
2 commentaires:
Je n'ai pas connu le cirage du parquet mais le cirage des chaussures était très important dans mon enfance... et je me rends compte à ma grande honte qu'il est tombé en désuetude, en tous cas pour les enfants dont j'époussette parfois les chaussures avec un chiffon mais qui ne connaissent pas beaucoup l'odeur du cirage (je me donne bonne conscience en me disant que tous mes efforts de cirage seraient réduits à néant en 5 minutes et que ça n'en vaut pas la peine...)
Moi non plus Verveine, je n'ai pas ciré le parquet (chasse gardée de ma mère) mais les chaussures si! ça faisait partie du rituel du dimanche soir que j'ai oublié une fois que j'ai quitté la maison familiale... et encore plus quand il y a eu 3 enfants... en me réfugiant derrière le fait que quand la chaussure a été mal brossée, il est très difficile d'enlever du cirage sur une paire de soquettes blanches :-)
Vive le dépoussièrant-lusrant!!!
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