dimanche 10 juillet 2011

Regards croisés sur Gustave et Martial Caillebotte:

L'exposition qui se tient jusqu'à demain 11 juillet au Musée Jacquemart-André de Paris permet certes de mieux connaître Martial, le jeune frère de Gustave Caillebotte mais aussi de voir à quel point les deux frères étaient proches. L'un et l'autre ont abordé des thèmes similaires, Gustave via la peinture et Martial via la photographie, qu'ils ont traité là aussi de manière proche alors même que les techniques qu'ils utilisaient étaient différentes

En voici quelques exemples avec à gauche les peintures de Gustave et à droite les photos de Martial.
Tout d'abord dans leurs oeuvres on trouve régulièrement des personnages accoudés au balcon, qui de surcroit surplombe d'assez haut la rue que l'on aperçoit en contrebas.

Ce "cadrage", classique chez eux, est l'occasion de rappeler qu'ils ont longtemps vécu l'un et l'autre dans des logements situés sur les grands boulevards, près de l'Opéra Garnier, ce qui leur a donné l'occasion de réaliser des vues inédites



D'une manière générale, tous deux étaient curieux quant aux choses relatives à la vie moderne, je pense notamment à tout ce qui concernait les transports et ce qui va autour. D'où une multitudes de vue autour du thème du chemin de fer, et notamment les ponts, dont le pont de l'Europe situé près de la gare St Lazare.









Mais une autre passion les rapprochait: le goût de l'eau et des sports nautiques. D'où les vues de yachts et de régates...

C'est l'occasion de rappeler que Gustave réalisait lui même les maquettes de ses bateaux . Martial a d'ailleurs immortalisé Gustave devant sa table de travail... mais jamais devant son chevalet. Beaucoup de peintures ou photos relatives à la voile donc, mais aussi au canotage.

En fait la seule thématique qu'ils n'ont pas pu traiter de manière similaire concerne la botanique. En effet, Gustave pouvait, via ses pinceaux, reproduire sans problème la flore de son jardin et surtout de ses serres. Martail pouvait juste réaliser des vues générales puisque ce n'est qu'en 1907 qu'ont été commercialisées les premières pellicules permettant de réaliser des photos en couleur. Il s'était alors écoulé près de 20 ans depuis que son beau-frère, Maurice Minoret, lui avait fait découvrir l'art de la photographie

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