Hokusai c'est, pour beaucoup, l'estampe "la grande vague" (un tsunami?) prête à emporter comme fétus de paille les barques où les rameurs luttent avec vigueur, avec en arrière-plan, le mont Fuji. En réalité cette seule estampe rend mal compte de la richesse et de la diversité des productions* de cet artiste qui a vécu fort longtemps (1760-1849) sous différents noms!** dont 6 vont servir de fils conducteurs tout au long de l'exposition.
Une exposition fort riche... presque trop pour moi qui avait eu la très mauvaise idée d'oublier mes lunettes alors que beaucoup d'oeuvres nécessitaient de se pencher pour pouvoir en examiner les détails, ce qui n'était en outre pas chose aisée tellement le public était nombreux***
Mais ce n'est pas pour autant que j'ai ramené le catalogue, préférant me rabattre sur deux revues spécialisées: le hors-série de "Connaissance des Arts" et celui de "Beaux-Arts qui présentent certes le contenu de l'exposition mais vont aussi au delà, en rappelant par exemple la manière dont sont réalisées les estampes.
Pour ceux qui n'auront pas l'occasion de voir l'exposition, les vidéos du Musée sont assez intéressantes. Et pour ceux et celles qui trouvent cela encore trop long, en voici un très bref résumé calé sur les différentes périodes de son oeuvre.
La période Shunrō (1778-1794) est celle des années de formation où il réalise beaucoup d'estampes commerciales à bon marché avec des portraits d'acteurs, de courtisanes, de guerriers.
Durant la période du style Sōri (1794-1805) il délaisse les estampes de "masse" et va réaliser de luxueuses illustrations de "poèmes bouffe"
Pendant la période Katsushika Hokusai (1805-1810) il se rend célèbre (d'où l'arrivée d'élèves et imitateurs) tout en se laissant influencer par la peinture chinoise, ce qui se retrouve dans les illustration de "livres de lecture", toutes oeuvres où l'humour est bien souvent présent
Période Taito (1810-1819): une nouvelle approche l'amène à se lancer dans le "manga" qui est alors, avec sa dizaine de volumes, une sorte d'encyclopédie de croquis dans laquelle les autres peuvent piocher
Pendant l'avant-dernière période, dite Iitsu, (1820-1834) celle où il est au sommet de la gloire, il va révolutionner l'art de représenter le paysage en introduisant dans la tradition japonaise, l'art de la perspective.
Arrivent les dernières années (1834-1849), celle du "vieux fou de peinture", où il va délaisser l'estampe pour mieux se consacrer à la peinture, estimant qu'il lui faudra vivre au moins jusqu'à l'âge de 110 ans pour maîtriser son art à la perfection.
Période Taito (1810-1819): une nouvelle approche l'amène à se lancer dans le "manga" qui est alors, avec sa dizaine de volumes, une sorte d'encyclopédie de croquis dans laquelle les autres peuvent piocher
Pendant l'avant-dernière période, dite Iitsu, (1820-1834) celle où il est au sommet de la gloire, il va révolutionner l'art de représenter le paysage en introduisant dans la tradition japonaise, l'art de la perspective.
Arrivent les dernières années (1834-1849), celle du "vieux fou de peinture", où il va délaisser l'estampe pour mieux se consacrer à la peinture, estimant qu'il lui faudra vivre au moins jusqu'à l'âge de 110 ans pour maîtriser son art à la perfection.
* estimée à plus de 30 000 dessins
** le chiffre de 120 est même avancé même
*** a titre indicatif, alors même que j'étais arrivée exactement à l'heure indiquée sur le billet, j'ai du attendre près de 30mn avant de pouvoir accéder aux salles
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