mercredi 9 juillet 2008

Vieillir... au masculin

Le "milieu de la vie" qui concluait la page d'hier m'a fait me souvenir de deux jolies chansons d'Anne Sylvestre abordant avec respect et beaucoup de tendresse le thème du vieillissement.
A noter que, lorsque pour illustrer cette page j'ai fait des recherches sur le net afin de trouver des photos de personnes dites "de tous les jours" d'un certain âge, ma quête a quasiment été vaine, sauf à me retrouver à utiliser des images illustrant des pages publicitaires pour un quelconque anti-rides ou une certaine petite pilule bleue... Aux antipodes donc de ma démarche.
Alors je me suis orientée vers les sites avec des photos d'acteurs et d'actrices français nés avant 1935.
Aujourd'hui, étant une femme je ferai d'abord honneur aux hommes.
Que vous êtes beaux
Que vous êtes beaux, vous n'aimez pas qu'on vous le dise, Que vous êtes beaux quand les années vous fragilisent, Et que vous prenez de haut, disant que ce ne sont des bêtises Tous ces tendres mots, croyez pas qu'ils vous minimisent Ne soyez pas sots!
Que vous êtes beaux quand il vous tombe un peu de neige Que vous êtes beaux quand vous vous sentez pris au piège Et que votre front haut n'a plutôt rien qui le protège Qui a dit qu'il faut conserver tous ces privilèges? Ne pleurez pas trop!
Que vous êtes beaux quand il vous vient des places tendres Que vous êtes beaux quand vous prenez quelques méandres Et que sur votre peau, on peut enfin sans se méprendre Suivre les canaux, dessiner la carte du tendre Plus incognito
Que vous êtes beaux quand vous prenez de la charpente Que vous êtes beaux quand vous améliorez la pente Et qu'on ne sait pas trop si ce confort qui nous enchante On l'eût aimé un peu plus tôt, il se pourrait bien que l'on se sente Un peu plus au chaud
Que vous êtes beaux quand l'arrogance un peu vous passe Que vous êtes beaux quand vous ressentez la menace Et qu'alors il vous faut malgré tout ce qui vous tracasse Sans courber le dos, enfin vous regarder en face Mais pianissimo
Que vous êtes beaux quand votre enfance s'éternise Que vous êtes beaux mais je sais qu'il n'est pas de mise De dire ces mots qui vous font peur et qui vous grisent N'attendez pas trop, permettez que l'on vous dise Que vous êtes beaux

5 commentaires:

Anonyme a dit…

La beauté qui nous viendrait avec l’age est sans doute celle des petits de l’homme et de la femme qui se découvrent enfin arpenteurs du monde en lui donnant sa vraie mesure. Il y a une grâce infinie à s’entendre nous écoutant écouter cet autre sans qui nous ne saurions qui nous sommes ni qu’aimer est le plus beau des chemins pour s’approcher de soi parmi les multitudes.
« Va mon Amie, quand tu trembles au cœur de ta solitude, je suis si près de toi, tu es si près de moi que je crois bien pouvoir alors te dire : Je t’aime »

arlette a dit…

Ce qui compte c'est ce qu'il y a àl'ntérieur!!!!!!!!!!!!!!!!!!...
........
Humm !! ok !que vont dire les femmes ?? au prochain billet
Un homme est toujours beau et moins pr&occupé de son vieillissement
Autrement dit: viellit mieux

@nn@ L. a dit…

* Bonsoir Michel,
Si tout se passe bien votre 1ère phrase trouvera un "écho" dans le texte qui sera publié vendredi et contient notamment ceci: "...Vieillir c'est se résigner à rester sur le rivage, espérer pour ses fils un avenir heureux..."
Quant à la seconde phrase, comment ne pas penser à tous ces extraits de texte cités par Laurent Prum, oui, celui du site "Immemory"...

* Bonsoir Arlette,
Que vont dire les femmes... et bien justement le billet suivant en parle :-)
Quant aux hommes moins préoccupés de leur vieillissement? à votre place je n'en serai pas si certaine, ils l'expriment moins ouvertement (sauf à être assez intime avec eux) c'est tout! Regardez notamment à quel point le rayon cosmétologie spécial "hommes" s'est étoffé...

Anonyme a dit…

Bonjour,petites "précisions"...(rires)


Il n’y a pas de "résignation" dans la première et la citation signale un extrait de l’un de mes poèmes…(éclats de rires)
Mais les mots se promènent, s’en empare qui peut et c’est bien pourvu qu’ils continuent à chanter

@nn@ L. a dit…

Michel,
Pour moi la seconde (j'aurais d'ailleurs du écrire deuxième et non seconde...gêne) phrase qui renvoyait à Immemory était celle-ci "Il y a une grâce infinie...parmi les multitudes" car j'avais bien compris que le 3ème phrase était une citation de vous. En plus Immemory, qui cite plus souvent qu'il n'écrit lui-même, indique toujours ses sources.