jeudi 16 octobre 2008

les Compagnons du Devoir

Un billet dédié à Gene
même si elle enseigne dans un autre type de lieu
mais où j'ai retrouvé le même esprit d'ouverture

Actuellement je suis dans une période avec quelques contraintes professionnelles qui laissent peu de disponibiltés pour la rédaction des messages. Mais cette fois-ci il y a une immense satisfaction: celui de fréquenter un lieu superbe surplombé par un étrange clocher qui m'avait toujours intriguée lorsque j'allais à la gare. http://www.compagnons-du-devoir.com/main.php?rub=2582 C'est officiellement un lieu d'apprentissage pour un métier mais derrière c'est aussi un lieu d'apprentissage d'un certain style de vie où prévaut l'amour du travail bien fait, l'amour du beau, l'ouverture au monde, de transmission des savoirs... qui se retouvent notamment dans les chefs d'oeuvre de fin d'étude qui sont exposés et que je n'ai pu m'empêcher de photographier.

Pour quelques jours encore donc, matin et soir je me rends dans une très belle bibliothèque où le bois prédomine, donnant une tonalité très chaleureuse au lieu. Au milieu se trouve une table, ronde comme il se doit, et qui rend hommage, à travers les panneaux réalisés en marquetterie, aux différents corps de métiers qui viennent se former là: travail du cuir, des tailleurs de pierre, et des charpentiers ...

des menuisiers/ébénistes et de ceux qui utilisent le cuivre... Ce centre de formation, ainsi que le préconise cette mappemonde...

visible dans la bibliothèque et où l'on retrouve les trois oiseaux qui symbolisent l'association, s'ouvre au monde et pas seulement européen ainsi qu'en témoigne l'un des chefs d'oeuvre.

S'il ne fallait garder qu'une image ce serait finalement celle-ci où je n'ai pu m'empêcher de voir un écho de l'homme idéal de Léonard de Vinci.

5 commentaires:

cailloublanc a dit…

Merci Chère @nn@ de ce billet! Je suis très touchée de cette évocation du travail manuel qui a du sens. Certains de nos grands élèves prennent le chemin des Compagnons. Je ne connaissais pas cette maison à Nantes que je ne manquerai pas de visiter. Merci encore et belle journée...

Anonyme a dit…

Le savoir faire de l'homme est toujours émouvant dans tous les domaines la perfection des objets laissent supposer une inspiration et une pratique étonnante presque divine (dans le fond c'est déjà ça le Don )l'Homme Idéal et Modulor de Le Corbusier me touchent beaucoup
Pensées et bonne journée AA

@nn@ L. a dit…

* Je n'avais pas vraiment prévu de parler des oeuvres des Compagnons du Devoir Gene mais là en lisant ce que vous aviez écrit sur le travail des 1ère année et en le reliant à d'autres billets sur la méthode Steiner l'idée s'est imposée

* une inspiration divine... là je ne suis pas du tout certaine d'aller jusque là Arlette
Au fait, de mes fenêtres je vois l'une de ses "Maison Radieuse" de Le Corbusier, celle de Rezé.

Jean a dit…

J'ai déjà eu la chance de visiter deux fois des expositions des Compagnons .
C'est impressionnant .
On ressort vivifié devant une telle perfection .

Mon dernier contact avec eux est lui aussi formidable .
Nous avons hérité de nos grands parents une grande ferme , mais avec beaucoup de travaux de refection .
Nous l'avons donnée à notre fils qui va en faire un gîte .
Pour la remettre en état , il fit appel aux Compagnons .
Un maçon charpentier fit un travail remarquable au niveau des charpentes , mais insuffisant en maçonnerie .
Et il réclamait des sommes qui ne correspondaient pas à la qualité de la totalité du travail .

Mon fils a exposé le cas devant le groupe de Compagnons .
Ceux ci sont venus sur place ...et ont eux même réparé ce qui avait besoin de l'être .
Non seulement ils n'ont réclamé aucun euro , mais en plus , ils se sont excusés du retard !

De quoi être rassuré sur l'avenir de l'être humain !
J'en suis encore emballé !

@nn@ L. a dit…

Vous m'avez à juste titre Jean fait me souvenir que j'avais oublié de mentionner, outre le souci du beau dans toutes leurs réalisations (même lorsqu'il s'agit d'objets utilitaires), leur extrème courtoisie, quel que soit l'âge des concernés et qui dénote au dela de la simple politesse un grand respect de l'autre.

Au fait, pour votre fils, il ne fait nul doute que le compagnon ayant mal maîtrisé son travail de maçonnerie se soit fait rappeler à l'ordre par ses pairs, même s'ils n'appartenaient pas à la même confrérie.