samedi 18 octobre 2008

ombre et lumière (13 - 2) dans le 9ème art

Si à l'occasion du précédent message j'ai découvert que pour certains Didier Comès était considéré comme l'héritier d'Hugo Pratt, en rédigeant ceci je me suis aperçue que Jean-Claude Servais se rapproche par un certain nombre de points de Didier Comès .

Rapproche ou rapprocherait. Même nationalité (mais celle-ci est-elle significative?)

Utilisation de la bichromie

Forte présence de la Nature en tant que telle pour Servais, mais aussi via le monde des forces sur-naturelles pour Comès alors que Servais traiterait plus ce thème via la sorcellerie (voir notamment "la Tchalette")
Il n'en demeure pas moins qu'ils n'ont pas le même traitement du blanc et du noir où Comès procède par taches quand Servais est un adepte du hachuré.
Et surtout pas leurs héros ne sont pas de même nature.

De Jean-Claude Servais je garde surtout le souvenir de Violette, une jeune braconnière, une femme libre que le fils d'une famille bourgeoise pensera un temps s'attacher avant qu'elle ne s'enfuit pour vivre un bonheur éphémère avec un Compagnon du Devoir sur la route.
Ces deux derniers auront même un enfant, mais l'histoire finira mal, très mal.
A noter que cette série, bien ancré dans la région dont est issu l'auteur, a connu deux types de présentation: en noir et blanc puis en couleur.

Ambiance complètement différente avec Giardino, un dessinateur italien qui après avoir utilisé un assez séduisant noir et blanc pour narrer les aventures de son privé "Sam Pezzo" (bien dans l'ambiance des films dits noirs) s'est orienté pour des couleurs.

Une game chromatique assez plaisante tirant un peu vers le sépia ou plus exactement les tons automnaux pour Max Friedman un espion Juif français, qui vit un certain nombre d'aventures dans un contexte politique bien précis dans les années qui précédant la seconde guerre mondiale. Une dizaine d'années plus tard Giardino récidivera avec l'histoire de Jonas Fink, un jeune adolescent dans la Tchécoslovaquie dans les années 1950.

Entre ces deux héros, aussi attachant l'un que l'autre, mon coeur n'hésite pas: c'est rare de voir dans une histoire un veuf rencontre de jolies femmes qui lui plaisent beaucoup (et réciproquement) mais avec lesquelles il se refuse d'aller trop loin afin de pouvoir se consacrer à celle qui compte le plus à ses yeux: sa fille.

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