lundi 27 octobre 2008

...l'oubli?...

Hier un mouvement somme toute banal: étendre du linge m'a soudain remis en mémoire un rêve au contenu a priori innocent mais qui pourtant ne l'était pas.

Elle est près de moi et, elle qui a désormais tant de mal à marcher car elle est si fatiguée, je m'apprête à l'aider à descendre le petit escalier sous la véranda. Lui a pris l'autre escalier et, ayant fait le tour de la maison, s'impatiente.

C'est la conscience que ce geste là était désormais impossible et qu'il était trop tard, pour moi, pour lui, qui m'a réveillée.

Oublie-t-on un jour?

5 commentaires:

cailloublanc a dit…

Merci pour ce texte qui a évoqué d'autres gestes que je ne peux plus faire, puisqu'ils ne sont plus.... Alors j'essaie de ne pas négliger ceux que je peux faire aujourd'hui... Belle semaine @nn@
Gene

Anonyme a dit…

Si j'en crois Arnaud Desjardins dans son petit bouquin "Approches de la méditation" le corps est une mémoire et il donne le cas d'une dame qui avait eu une panique extraordidaire en étant immobilisée sur une table d'opération je crois (il faudrait que je retrouve le passage) parce qu'elle avait été immobilisée par son père 30 ou 40 ans avant pour lui brûler la plante d'un pied avec une cigatette .....

Son corps a réagi au quart de tour sans même se rappeler de l'événement qu'elle avait choisi d'oublier pour toujours.

Voilà ce que m'inspire votre texte.

Bonne journée à vous.

Anonyme a dit…

On oublie rien ou peu de chose... comme le dit si bien Michel le corps a sa mémoire ... et les rêves sont souvent là pour nous remémorer des choses enfouies mais non oubliées... c'est bien pour cela que la psychanalyse en est friante...

Belle journée @nn@

Anonyme a dit…

"friande" bien sûr ... un peu dyslexique ce matin ...

@nn@ L. a dit…

* Il y a effectivement Gene, les gestes que l'on ne peut plus faire, ou du moins plus tout à fait dans le même contexte (même si les liens de coeur peuvent parfois être au moins aussi forts que les liens de sang) et les mots qu'on ne peut plus dire.

* Dieu merci Michel, je n'ai pas vécu de pareil traumatisme enfant!
Même si je pense qu'avoir du être séparée de ma famille pendant 6 mois parce que ma mère malade ne pouvait s'occuper de moi alors que j'étais bébé a du avoir un impact.
Dans ces cas là se rappeler encore et toujours de "un merveilleux malheur" de Cyrulnik

* Tout l'art Maria est de décrypter les rêves. J'en connais un pour lequel j'ai trois versions, toutes aussi plausibles les unes que les autres.
Mais celui-là toute évidence l'était trop facilement (au dela de la simple explication 1ère des faits décrits)sinon je ne me serais pas réveillée aussi vite (rires).