samedi 25 juillet 2009

"Kiffe kiffe demain"

Le père... Il est plus qu'absent dans ce petit (180 pages) livre publié il y a 5 ans déjà et qui se lit en environ 4 heures sans "se prendre la tête".
Il raconte l'histoire de Doria dont le père est reparti au bled épouser une jeunesse dont il espère avoir un fils tandis que sa mère essaye d'élever sa fille unique en faisant un travail de femme de ménage.
Sous la plume de Faïza Guène, on voit vivre pendant une année une adolescente beurette confrontée aux difficultés du quotidien mais qui, même dans les moments difficiles, garde un humour décapant.

Ainsi l'histoire de Lila, jeune femme divorcée mère d'une petite fille.
"Avec le père de Sarah, ils se sont rencontrés très jeunes, et sont tout de suite tombés amoureux. (...) Le problème, c'est que les deux familles étaient contre cette union. Dans la famille du père de Sarah, ils sont bretons depuis au moins... je sais pas moi... dix-huit générations, alors que chez Lila, c'est tendance famille algérienne traditionnelle soucieuse de préserver les coutumes et la religion. Donc eux, ils étaient fâchés d'avance et puis la famille de son ex-mari, ils ont du mal avec le bronzage. Tous les deux, ils ont quand même décidé de se marier, alors que déjà à ce moment-là, le couple partait un peu en vrille. Lila dit qu'avec le recul, elle se rend bien compte qu'ils ont fait ça par rébellion plus que par amour(...)"

Ou sa description assassine de la dentiste... à éviter de lire avant une séance... tout comme écouter un certain blues... mais celui-là, ce sera pour un autre jour.
"Mme Atlan, c'est la dentiste du secteur. Avec elle, faut pas avoir peur. Elle est très sympa mais elle a dû apprendre son métier sur le terrain, pendant la guerre du Golfe ou les invasiosn turques, je sais pas. En tout cas, elle est plutôt brutale comme femme. Une fois elle a failli m'arracher la mâchoire (...) Adolescente, elle a dû hésiter entre catcheuse, CRS et dentiste. ça a pas dû être facile pour elle de se décider mais elle a préféré celui des trois qui conjugue violence et perversité. C'était sans doute plus rigolo pour une psychopathe comme elle (...)"

Aucun commentaire: