samedi 23 janvier 2010

Amour, toujours?

Sur un site comme "maville.com", certains rapprochements d'informations, quoique certaines tiennent davantage du fait-divers, sont fâcheux. Par exemple, depuis le 21 janvier et en vue du 14 février, s'affiche un message relatif à un concours visant à offrir un cadeau à ceux qui déposeront sur le site le plus joli baiser d'amoureux...
Le temps est loin où M. Doisneau faisait rêver, avant que beaucoup ne se choquent avec son couple de la place St Michel pour lequel il a fini par reconnaître qu'il avait fait poser deux inconnus (en fait Françoise B. et Jacques C.)

Maintenant on s'affiche dans la presse sans trop d'états d'âme alors même qu'un regard plus attentif remarquerait que certains titres du jour sont fort éloignés du "Amour, toujours" de la photo. En effet, depuis l'ouverture de ce concours il y a eu
"Un homme tire sur le véhicule du mari de sa maîtresse"
"Une femme ébouillante le visage de son mari"
"Le compagnon de la femme enceinte de 7 mois retrouvée morte défigurée avoue"

Pas gai tout cela... comme la météo de ce jour: brouillard et grisaille. Le genre de temps qui a du inspirer Apollinaire le jour où il a écrit:

Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise
Oh! l'automne l'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises

Non! Oublier tout cela, l'automne est passé et il faut penser au printemps et ne se souvenir que des beaux jours, que certains savent très bien immortaliser, par exemple ce jeune couple qui participe au concours mentionné au début de ce billet.

2 commentaires:

arlette a dit…

Et même toujours un réel plaisir de lire et se bercer des vers d'Apollinaire
"'L'Automne a fait mourir l'été....
....deux silhouettes grises....

@nn@ L. a dit…

Oui nous sommes en hiver Arlette mais avec ce billet aux tons doux-amer sur les amours passées, il me semblait que ce poème allait fort bien