jeudi 21 janvier 2010

la jeune fille et la mort

C'est au départ un morceau entendu à la radio, il y a plus de 30 ans de cela, un dimanche après-midi. Un journaliste accompagnait en effet avec l'andante du quatuor n°14 de Schubert dit "la jeune fille et la mort"

http://www.youtube.com/watch?v=rQwVVH9YbcI


l'interview très émouvante une très vieille Dame qui avait été jeune fille juste au début de la guerre 14-18. Un entretien au cours duquel, tout en lui montrant des pièces de lingerie telles que les femmes en portaient alors, elle reconnaissait n'avoir jamais connu d'homme. Ni mariée ni même fiancée à l'entrée en guerre, à la fin de celle-ci, comme elle le disait: ".. les hommes qui en étaient revenus avaient en général choisi les plus jeunes et les plus jolies"

Bien des années plus tard, ce fût un documentaire autour de l'enregistrement de ce quartuor par celui dont faisaient partie Jacqueline Du Pré et son mari Daniel Barenboim. C'était semble t il avant que la sclérose en plaques ne commence à affecter ses capacités à jouer. Mais ne connaissant alors rien de la vie de cette jeune femme seul pouvait être relevé à quel point elle semblait "lumineuse" à l'écran, bien au delà de sa blondeur, puisqu'on ne voyait quasiment qu'elle. Cette pièce de Schubert n'aurait pas été aussi connue des violonistes, altistes et violoncellistes, que l'on aurait presque pu la qualifier de prémonitoire.

Et puis il y a le film de Roman Polanski: "la jeune fille et la mot". "Un film très troublant, et à plus d'un titre, vu quelques années après sa sortie sur les écrans. Les retrouvailles entre une femme torturée pendant une dictature et qui pense avoir retrouvé l'un de ses bourreaux dont elle n'avait jamais vu le visage mais reconnait la voix. Mais est ce bien lui? Huis-clos magistral entre Sigourney Weaver, bien éloignée alors de son personnage de Ripley dans les différents Alliens, et Ben Kingsley, lui aussi éloigné de son personnage de Gandhi ou du secrétaire de Schindler dans le film de Spielberg. De retrouvailles dont personne ne ressortira indemne.

"La jeune fille et la mort" Non: une musique, trois femmes et la mort: cette vieille Dame dont je n'ai pas le souvenir du nom, Jacqueline du Pré et la femme incarnée par Sigourney Weaver

2 commentaires:

Ganesh a dit…

Ce film est un chef d'oeuvre. Vu au ciné , je l'ai revu au moins 2 fois a la télé et je viens d'acheter le dvd. Je note que tout comme moi tu admires Jacqueline Dupré. Mais musicalement "la jeune fille et la mort" c'est un Lied de Schubert, qu'il a ensuite enrichi en quatuor.

@nn@ L. a dit…

Je n'irai pas Ganseh jusqu'à écrire que le film est un chef-d'oeuvre, mais je l'ai trouvé assez intéressant. Même si ce n'est qu'une fiction, je me suis souvent demandée ce que chacun des personnages serait devenu après ces "retrouvailles" qui les font tous "exploser"
Je ne suis passez musicienne pour dire que j'admire Jacqueline Du Pré, mais le film que j'ai vu d'elle m'a beaucoup impressionnée alors même que j'ignorais tout d'elle.
Quant à la transformation du Lied de Schubert en Quatuor, il me semble que tu me l'avais déjà signalé dans un mail