vendredi 23 décembre 2011

Les spécialités nantaises salées

Demain ça sera Noël et pour beaucoup les préparatifs pour le repas vont bon train. C'est donc l'occasion de présenter quelques spécialités nantaises.

Non, il ne sera pas question de parler de la "carotte nantaise" qui n'est qu'une espèce hybride crée au siècle dernier. Idem pour le "canard nantais" (qui est en réalité originaire de Challans et partage avec le "canard rouennais" le fait d'être issu d'un croisement entre un canard domestique et un canard sauvage). Non, il sera question de mâche, de poireau, de beurre blanc et de "curé nantais"

La mâche et le poireau primeur!
Si 85% de la mâche provient de la région nantaise, cela ne l'empêche pas de porter plein d'autres noms: blanchette, boursette, clairette, doucette, oreillette, rampon, valérianelle, herbe des chanoines. Elle est riche en oméga 3 (240 mg pour 100 g) et pauvre en calories ( 19kcal/100g ) ... et donc très appréciée de ceux qui font un régime.
Il en est de même de son ami, le poireau primeur nantais, cette autre spécialité de la région nantaise cultivée dans un rayon de 30 km autour de Nantes. Produit de mai à juin, il est plus petit, plus tendre, plus goûteux et plus raffiné que le poireau d'hiver.
Une petite anecdote au sujet de ces deux légumes? Au Second Empire, un restaurant parisien avait créé une salade Victor-Emmanuel avec... de la mâche, du céleri rave et de la betterave rouge: les couleurs du drapeau italien.

Après l'entrée à base de crudités, un peu de poisson? Oui, mais accompagné d'un beurre blanc, qu'on appelle aussi "beurre blanc nantais".
Et oui, cette émulsion de beurre demi-sel et de vin blanc (en principe du Muscadet) avec quelques échalotes a été "inventé" en 1890 par Clémence Lefeuvreau au restaurant « La Buvette de la Marine » qui était situé sur les bords de Loire à quelques kilomètres en amont ... de Nantes. Pour la petite histoire, ce premier beurre blanc aurait été réalisé suite à une maladresse lors de la confection d’une béarnaise!

Et pour finir, avant de passer aux douceurs, un peu de "curé nantais"
Fabriqué avec du lait de vache, c'est un fromage à pâte molle à croûte lavée, à pâte pressée non cuite. Il fait partie des fromages forts (comme le Livarot, le Munster) qui s'accorde bien avec le vin blanc local: le Muscadet. Mais aussi avec un Pinot noir ou Gewurztraminer bien épicé.
Son histoire débute en 1880 dans le village de Saint-Julien-de-Concelles (44) sur les bords de Loire, lorsqu'un agriculteur (Pierre Hivert) héberge un prêtre (Nantais? Vendéen? Savoyard?) qui lui confie la recette. Celle-ci passera de père en filles durant quatre générations avant que la marque ne soit cédée à un fromager de Pornic (44) qui en a relancé la production.

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