jeudi 28 novembre 2013

Séville ... au hasard des rues (2)

A Séville, dans le triangle dessiné par les monuments de la Cathédrale "Notre-Dame du Siège de Séville", de l'Alcazar et des archives des Indes se trouve la Plaza del Triunfo qui comporte deux statues qui attirent le regard:
- le monument El Triunfo (qui a donné son nom à la Plaza del Triunfo) avec dans une niche, une Vierge à l'enfant. Il a été élevé en 1757 afin de célébrer l'absence de morts suite au tremblement de terre particulièrement dévastateur qui avait eu lieu en 1755 à Lisbonne et dont l'effet s'était fait ressentir jusqu'à Séville.
Et puis il y a le le monument dédié à la l'immaculée Conception. Réalisé en 1918 par Lorenzo Coullaut Valera  (1876-1932) Il comporte une colonne avec une statue érigée à chacune de ses 4 faces. Celle du prélat n'ayant pas été photographiée, il restait 3 hommes sur lesquels s'interroger sur ce qui avait pu conduire à les faire figurer sur le monument .
Le plus connu est Bartolomé Esteban Murillo  (né et mort à Séville 16181682). Ce peintre baroque du XVIIe siècle est le chef de file de l'école de Séville mais aussi et surtout, avec Diego Vélasquez, Francisco de Zurbaran et José de Ribera, l'un des principaux représentants de ce qu'on considère en Espagne comme le Siècle d'or en peinture. Bien que l'essentiel des œuvres réalisées par Murillo soient d'inspiration religieuse, il est surtout connu pour ses peintures dites de genre comme par exemple, le portrait du « jeune mendiant » qui est conservé au Musée du Louvre,
Seconde figure à figurer sur l'un des côtés de la colonne: Juan Martínez Montañés (né en 1568 et mort à  Séville en 1649). Comme l'attestent les instruments qu'il porte à la main, il s'agit d'un sculpteur baroque Il est considéré comme l'un des principaux représentants de la sculpture espagnole mais aussi comme LE grand représentant de la sculpture sévillane.
Pour le 3ème homme, Miguel Cid, les recherches sur le net ont été difficiles parce
- ses nom & prénom renvoient à une personnalité contemporaine,
- le prénom à Miguel de Cervantes
- et le nom, au personnage (inspiré d'une véritable personne) du Cid.
Alors??? Alors le salut viendra d'un ouvrage publié en 2007 par Monique Michaud aux éditions de L'Harmattan: " Identités méditerranéennes, reflets littéraires..." On y apprend notamment que "... Le poète Miguel Cid acquit l'immortalité* comme l'auteur d'une copla, mise en musique par Bernado de Toro, qui fut alors sur toutes les lèvres jusqu'à devenir une sorte de chant de ralliement entonné au cours des processions et des festivités..." mais aussi qu'un tableau de Francisco Pacheco** visible dans la cathédrale toute proche,  l'avait représenté aux pieds de la Vierge .
* l'immortalité est à mon avis un terme excessif vu le peu de données que l'on trouve sur le net
** 1564-1644. Peintre qui serait surtout connu pour avoir "codifié" la manière de représenter le dogme de l'immaculée conception.

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