Ils et elles vivent dans la rue, parfois depuis des années, sont régulièrement malades et ne se soignent pas, ou mal parce que ce n'est pas facile de suivre correctement un traitement quand on n'a pas de toit... et meurent. Souvent à l'hôpital où un copain ou une copine de galère ou bien encore la maraude a réussi à les emmener, mais trop tard pour qu'ils puissent être sauvés. Ils peuvent aussi mourir dans la rue.
On trouve sur le net http://www.mortsdelarue.org/
un chiffre qui fait froid dans le dos: en France l'espérance de vie tourne autour de 80 ans... sauf celle des SDF dont l'âge moyen de décès est de 49 ans.
Une situation qui ne s'améliore pas vraiment quand on lit les chiffres communiqués par cet organisme: en France, 465 SDF sont décédés dans la rue en 2012. Au 30 juin 2013, elles n'étaient certes "que" 210... sauf que si l'on se réfère à la même période pour 2012, à savoir le premier semestre de l'année, l'augmentation du nombre de décès est de 45%.
A Nantes, ils ont été 18 à décéder ainsi entre novembre 2012 et octobre 2013, 18 dont les prénoms* ont été cités lors de la cérémonie organisée en ce début novembre par l'association "De l'ombre à la lumière", une association qui avait pris en charge durant l'année écoulée les obsèques de ceux et celles qui n'avaient pas de famille connue, ou dont la famille ne pouvait assumer ce type de frais.
18... 18 de trop dont on peut craindre qu'ils ne soient encore plus nombreux l'an prochain tant la pauvreté gagne du terrain. En deux ans, la population prise en charge par l'association "brin de causette" a augmenté de 50% et celle de "l'écoute de la rue" de 48%
Alors plus que la "chanson pour l'Auvergnat" entonnée lors de la cérémonie organisée à la chapelle de l'hôtel-dieu, c'est au "libera me" du Requiem de Verdi que je pense
* Catherine, Claudia, Daniel-Jacky, David, Frédérique, Gérard, Guy, Jean-Luc, Jean-Michel, Joëlle, Patrick et Patrick, Serge, Sigrid, Thierry et Thierry, Tommy et Yvan
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